Le Conseil national de l’Istiqlal se réunit ce 4 octobre pour voter la liste constitutive du comité exécutif présentée par le secrétaire général du parti, Nizar Baraka. Quelques heures avant la tenue de cette session, cette liste demeure entourée de mystère. Selon un candidat, les noms des prétendants parrainés par Nizar Baraka n’ont pas été consignés à l’écrit par crainte des fuites, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du 4 septembre. Des sources istiqlaliennes soulignent que personne ne sait si le vote aura lieu à bulletin secret ou à main levée.
Pour éviter d’entamer son deuxième mandat par les problèmes organisationnels qui ont entachés sa première élection, Nizar Baraka a bétonné la direction du parti en présidant directement l’important appareil des inspecteurs. Lors d’une réunion tenue le samedi 28 septembre avec ces derniers, il a nommé Mustapha Metouali, chef de son cabinet au ministère de l’Équipement, inspecteur général du parti.
Les mêmes sources indiquent, toutefois, que le chemin vers «l’investiture du comité exécutif» ne sera pas de tout repos face aux divergences qui opposent Baraka au courant de Hamdi Ould Rachid. D’autant que le patron de l’Istiqlal aurait promis à l’influent maire de Laâyoune de lui confier le poste d’inspecteur général du parti, finalement attribué à l’un de ses proches.
En coulisses, les informations qui circulent indiquent que la composition du prochain comité exécutif ne sera pas très différente des précédentes. Et pour cause, le secrétaire général «ne peut se passer du noyau dur du parti. Ce faisant, le prochain comité exécutif ne pourra comporter les noms d’Hamdi Ould Rachid, de son fils Mohamed, d’un dirigeant comme le président de la région de Fès, Abdelouahed Al Ansari ou des représentants influents dans certaines régions comme Omar Hjira».
Selon les mêmes sources, on ne connait pas la contrepartie négociée par Ould Rachid avec Nizar Baraka pour qu’il le laisse exercer un contrôle total sur la direction du parti. Cependant, et bien que le patron de l’Istiqlal ait fourni toutes les assurances pour que la session du conseil national se déroule dans les meilleures conditions, l’incertitude entoure toujours la façon dont sera gérée cette étape.
D’autant que les partisans du président de la chambre des conseillers, Enaam Mayara, risquent de transformer la réunion du conseil national en théâtre de confrontations, relaie Al Ahdath Al Maghribia. C’est d’autant plus vrai que Nizar Baraka ne s’intéresse pas aux ambitions du même Enaam Mayara, patron de l’aile syndicale du parti, qui souhaite rempiler pour un nouveau mandat à la tête de la chambre des conseillers. Le leader de l’Istiqlal n’a même pas évoqué ce sujet avec ses partenaires de la coalition gouvernementale pour leur demander de soutenir sa candidature.