Consul général de France: le Maroc et la France, frères d'armes dans la lutte contre le terrorisme

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Le Maroc et la France sont des frères d'armes dans la lutte contre le terrorisme, a souligné ce vendredi 17 février à Fès, le consul général de France François-Xavier Tillette.

Le 17/02/2017 à 14h49

"Nous sommes des frères d'armes dans la lutte contre le terrorisme. Nous partageons les mêmes valeurs", a affirmé le diplomate français qui s'exprimait à l'ouverture d'un colloque international sur "Les nouveaux territoires de l'identité: la fabrication du radicalisme".

Dans ce sens, il a ajouté que ces valeurs communes sont la tolérance, le respect et le vivre-ensemble, qui signifient la vie en opposition de la mort que colporte le terrorisme et la solidarité et la fraternité en opposition à l'individualisme morbide des terroristes.

Il a plaidé pour une action visant l'éradication du terrorisme avec détermination et confiance "sans céder à la peur qu'il veut inspirer à nos sociétés".

"Il faut l'éradiquer par les nécessaires combats à mener sur le terrain", a-t-il dit, mettant l'accent sur le discours du roi Mohammed VI du 20 août 2016 et dans lequel le souverain avait appelé musulmans, chrétiens et juifs à dresser un front commun pour "contrecarrer le fanatisme, la haine et le repli sur soi sous toutes ses formes".

M. Tillette a ajouté que le thème du radicalisme figure parmi les priorités du volet "débat d'idées" de la coopération franco-marocaine.

Le diplomate a, par ailleurs, souligné le rôle fondamental de l'éducation et son importance dans la promotion du dialogue interreligieux.

Il a rappelé qu'à la suite des attentats ayant ensanglanté la France, les représentants français des grandes religions, notamment musulmane, juive et chrétienne ont parlé d'une seule voix pour les condamner de la façon la plus définitive et réaffirmer, haut et fort, que ce phénomène n'était ni de près, ni de loin, de nature religieuse, mais constituait un dévoiement monstrueux de la religion.

Pour sa part, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Anouar Kbibech a souligné qu'en l'absence d'une "solution miracle", il est impératif de conjuguer les efforts de tous les acteurs pour lutter contre la radicalisation religieuse.

Dans le même ordre d'idée, il a salué le discours royal du 20 août qui appelait l'ensemble des croyants (musulmans, chrétiens et juifs) à œuvrer ensemble pour combattre cette gangrène des temps modernes à savoir la radicalisation et le terrorisme.

"Il est nécessaire de mettre en place une réponse globale à cette problématique globale", a-t-il insisté, appelant les organisations musulmanes à se focaliser sur le "préventif" et non sur le "curatif".

Le président du CFCM a fait savoir que le débat sur ce phénomène intervient dans un contexte très particulier au lendemain des attentats tragiques qui ont secoué notamment la France, mais également de nombreux pays à travers le monde.

M. Kbibech a affirmé que les musulmans dans le monde en général et en France, en particulier, sont confrontés à une montée de la radicalisation religieuse, qui menace surtout les jeunes.

En France, les polémiques à répétition incriminent les musulmans et creusent le fossé entre eux et leurs concitoyens, a-t-il déploré.

Il a rappelé que les musulmans de France n'aspirent qu'à vivre paisiblement et sereinement leur culte dans le respect du vivre-ensemble et dans l'attachement aux valeurs d'humanité et de fraternité.

Initiée sous le Haut Patronage du roi Mohammed VI par le Centre international de dialogue et de recherches sur les identités subjectives et sociales (IDRISS), cette rencontre porte sur des thématiques aussi riches que variées tels que "Radicalisme et fracture sociale", "Théologie et spiritualité face au radicalisme", "Religion et politique" ou encore "Clinique de la radicalisation, comment en sortir?".

Le 17/02/2017 à 14h49