C’est une petite révolution qui se met en place dans le contrôle des déclarations de patrimoine auxquelles sont soumis certains élus et responsables. La Cour des comptes a placé ce dossier en tête de ses priorités et semble décidée à mettre à profit ses prérogatives en la matière en vue de contribuer au renforcement de la bonne gouvernance dans différentes institutions publiques.
Dans son édition du lundi 7 mars, Al Akhbar écrit que la Cour présidée par Zineb El Adaoui travaille sur une nouvelle approche de contrôle des déclarations obligatoires de patrimoine. Ce dernier se fera désormais sur la base de normes claires construites en tenant compte des risques qui sont identifiés. La même source ajoute que la Cour des comptes devra accorder toute l’attention qu’il faut au suivi de la mise en œuvre des recommandations émises lors des missions de contrôle et d’audit, voire aussi des décisions judiciaires qu’elle serait appelée à prononcer dans le cadre de ses prérogatives.
D’après les sources du journal, la nouvelle approche qu’adopte désormais la Cour des comptes a été élaborée dans un cadre participatif impliquant les différentes parties concernées, mais surtout en tenant compte des nouveaux défis découlant des évolutions qu’a connues le Maroc et, plus globalement, le monde.
Al Akhbar explique aussi que la nouvelle méthode de travail de la Cour des comptes concerne également la manière avec laquelle les rapports de contrôle et les rapports financiers sont publiés. L’objectif n’est pas seulement de mettre le doigt sur ce qui ne fonctionne pas, mais aussi de pouvoir orienter et accompagner les institutions contrôlées pour mettre en place les mesures assurant une bonne gouvernance. C’est pourquoi même le rôle du rapport annuel que publie la Cour des comptes chaque année devrait être revu.
Par ailleurs, le journal rapporte que le procureur du roi près la Cour des comptes a récemment exposé les grandes lignes de la politique de sanction de l’établissement. C’était lors d’une cérémonie de nomination de nouveaux magistrats. Il a ainsi souligné que des propositions de réformes avaient été élaborées dans le sens de renforcer le principe de responsabilité devant les tribunaux financiers, de manière à s’aligner aux changements que connaît le secteur des finances publiques.