Intervenant lors du Sommet "défi climatique et solutions africaines", organisé dans le cadre de la Conférence des Nations unies sur le climat (COP 21), le ministre a évoqué la région sahélo-saharienne qui, a-t-il dit, ne doit pas être appréhendée comme un espace vierge et stérile, mais comme un espace de vie d'une richesse extraordinaire.
"Il est urgent d'améliorer la sécurité alimentaire et les moyens d'existence des populations de l'espace sahélo-saharien et de contribuer à l'atténuation et à l'adaptation aux changements climatiques", a-t-il insisté, exprimant en outre la disposition du Royaume à mettre son expérience en matière d'énergies renouvelables au profit de tous les pays de la région.
"Le Maroc a acquis une expérience reconnue en matière d'énergies renouvelables. Notre expérience, nos compétences, notre expertise nous les mettons à la disposition de tous les pays de la région", a-t-il assuré, plaidant pour des partenariats novateurs entre le royaume et les pays de la région à travers des programmes de coopération et d'échange.
Il a rappelé que le Maroc a lancé un programme ambitieux en matière d'énergies renouvelables, expliquant que l'objectif national de 42% qui avait été fixé pour la part des énergies renouvelables dans la réponse à apporter aux besoins du pays en 2020 a été porté à 52% à l'horizon 2030 .
"Le Maroc ambitionne de devenir à l'horizon 2030, l'un des principaux fournisseurs d'énergies renouvelables, notamment solaire et éolienne, non seulement au Maghreb, mais en Afrique et dans le pourtour méditerranéen", a-t-il fait savoir, précisant que le plan solaire marocain permettra de réduire la dépendance énergétique du pays et d'économiser en combustibles, ainsi que de préserver l'environnement en limitant les émissions de gaz à effet de serre.
M. Mezouar a, sur un autre registre, indiqué que l'Afrique a besoin d'une action en faveur d'une gestion rationnelle des écosystèmes, d'une protection du patrimoine rural et d'une amélioration des conditions de vie de populations, notant que ces actions ne seront pas possibles sans moyens et sans coopération accrue en termes de transfert de technologie.
"Sans une mobilisation de la communauté internationale, la désertification poursuivra ses effets dévastateurs, alimentant chaque jour le flot des réfugiés climatiques", a-t-il mis en garde.
Ouvrant ce sommet, le président français François Hollande a affirmé son ambition que la COP21 permette la réalisation de projets concrets en Afrique, facilite l'adoption d'un modèle de développement plus sobre en carbone et accompagne l'adaptation au dérèglement climatique observé sur le continent.
Rappelant que "l'Afrique, qui n'était pas responsable du changement climatique, en subissait pourtant déjà les plus graves conséquences", M. Hollande s'est engagé à porter à plus de 2 milliards d'euros le financement par la France des énergies renouvelables en Afrique sur la période 2016-2020.
Ce sommet, présidé par François Hollande et le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a réuni douze chefs d'Etat africains, la présidente de la Commission de l'Union africaine ainsi que des représentants de plusieurs gouvernements et institutions internationales (Banque mondiale, Banque africaine de développement).