Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a nommé 30 responsables parmi les gouverneurs, secrétaires généraux et pachas qui avaient, par le passé, été mis sur une voie de garage, rapporte Al Ahdath Al Magribia dans son édition du 17 août. Ces anciens bannis ont été désignés dans des provinces et préfectures où ils avaient déjà exercé pour prêter main forte aux walis et gouverneurs surmenés par la gestion de la pandémie de coronavirus. Les décideurs du ministère de l’Intérieur ont ainsi «gracié» Noureddine Atakla, l’ancien gouverneur de Boulmane, révoqué depuis près d’une année dans des circonstances ambiguës. Remplacé par le gouverneur de Séfrou, Abdelhak Hamdaoui, le jeune gouverneur avait été affecté à l’administration centrale de l’Intérieur, sans aucune mission.
La situation épidémique a remis Takla sur les rails. Il a été affecté à la wilaya de Fès pour aider le wali de la région, Saïd Zniber, à gérer la pandémie de coronavirus qui s’est propagée de manière exponentielle dans la capitale spirituelle. L’ancienne gouverneure de la préfecture de Hay Hassani, Hanane Tijani, qui avait piqué une grosse colère pour n’avoir pas été promue wali comme sa collègue Zineb El Adoui, a également été «pardonnée». Elle a été chargée d’une nouvelle mission auprès du wali de la région de Casablanca-Settat pour l’aider dans la gestion de l’épidémie qui s’est répandue dans plusieurs arrondissements de la ville économique.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia indique que le ministère de l’Intérieur a nommé l’ex-gouverneur de la préfecture de M'diq-Fnideq, Hassan Bouya, à la wilaya de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Ce dernier avait déjà exercé, en tant que pacha, dans l’arrondissement de Beni Makada, à Tanger, avant d’être promu gouverneur pour se retrouver, par la suite, sur la voie de garage pour des raisons inconnues.
En définitive ce sont 30 responsables, parmi lesquels se trouvent des gouverneurs, des pachas et des caïds, qui ont été nommés dans plusieurs provinces et préfectures où ils avaient déjà exercé. Ils ont été chargés de missions à même d’atténuer la pression sur les agents d’autorité qui travaillent sans relâche depuis le début de la crise épidémique.