Cela rappelle, à plusieurs égards, l'"affaire Remmach" qui avait défrayé la chronique début des années 2000, quand le jeune trafiquant de drogue avait fait tomber un groupe de sécuritaires (policiers, gendarmes et douaniers) et de magistrats. Dans son édition de ce vendredi 21 juillet, Al Massae rapporte en effet que 18 personnes, dont 14 policiers de divers grades, ont été écrouées, mardi dernier, à la prison de Salé sur ordre du juge d'instruction, pour "corruption et complicité de trafic de drogue".
Selon le journal, les prévenus seraient coupables de connivence avec des trafiquants de drogue du Nord du pays, plus précisément dans les villes de Tanger, Tétouan, Chechaouen et Larache.Al Massae ajoute que les arrestations ont eu lieu suite à de minutieuses enquêtes menées par la BNPJ, avec la collaboration de la DGST.
Al Akhbar, dans son édition du même jour, affirme que, parmi les prévenus, figurent également des éléments des Douanes et de la direction des prisons, ainsi qu'un auxiliaire d'autorité. Et le journal d'ajouter que l'enquête, toujours en cours, risque de faire tomber d'autres têtes.
Au moment où Al Massae et Al Akhbar étaient déjà en kiosque, jeudi en fin d'après-midi, la MAP avait diffusé une dépêche qui faisait état de l'arrestation d'anciens responsables sécuritaires, dont une policière, un douanier, un fonctionnaire et un cheikh urbain. Selon la même source, ils sont accusés de "corruption et réception de pots-de-vin, recel d'un malfaiteur recherché, complicité dans le transport et l'exportation de drogue et divulgation du secret professionnel". Et ce, selon les faits reprochés à chacun des prévenus.