Une fois n’est pas coutume, le Parti de la justice et du développement a joint sa voix aux autres composantes de la majorité gouvernementale pour soutenir un deuxième mandat du socialiste Habib El Malki à la tête de la Chambre des députés.
Selon Assabah de ce vendredi 12 avril, ce consensus intervient en reconnaissance de l’important rendement législatif fourni localement sous la présidence d’El Malki, mais aussi de la diplomatie parlementaire qu’il a efficacement menée à l’étranger au service de la défense du dossier de l’intégrité territoriale du Maroc.
Ainsi, pour déblayer la voie devant la réélection de Habib El Malki, le PJD a décidé d’étouffer dans l’œuf toute velléité de candidature au sein de ses cadres, dont certains auraient tenté de briguer le perchoir. Ses autres partenaires au gouvernement ont fait de même. Cette cohésion de la majorité a dissuadé les deux plus grands partis de l’opposition, à savoir le PAM et l’Istiqlal, de présenter un candidat pour défier El Malki, sachant que la bataille est perdue d’avance. Mais l’Istiqlal ne prendra sa décision, de lancer ou non un candidat, que ce vendredi, à quelques heures seulement du début du vote, prévu ce 12 avril.
Pour sa part, le quotidien Al Akhbar rappelle que le PJD a profité de l'actuel renouvellement du bureau et des structures de la Chambre des représentants pour infliger une nouvelle sanction à Amina Maelainine. En effet, lors de sa dernière réunion, le secrétariat général du PJD a décidé que sa députée, coupable de s’être exhibée récemment, à Paris, en jean moulant, mini-jupe et sans le moindre voile, devait être éloignée de toute responsabilité au sein du prochain bureau de l’instance législative. Amina Maelainine risque ainsi d’être débarquée du poste de 7e vice-président de la Chambre des représentants qu’elle occupait jusqu’ici. Trois noms ont même été proposés au sein du PJD, pour y choisir son remplaçant, à savoir Driss Skalli, Mustapha El Ibrahimi ou Mohamed El Hamdaoui, précise Al Akhbar.