Le ministre de l’Intérieur Abdelouafi Laftit a tenu, mardi à Casablanca, une réunion à huis clos avec le wali, les gouverneurs des provinces et des préfectures, les élus et les responsables de la sûreté de la région, ainsi qu’avec les responsables de plusieurs secteurs ministériels. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du mercredi 11 novembre, que cette réunion a été consacrée à l’évaluation de la situation épidémiologique qui s’est dégradée fortement dans la région de Casablanca-Settat. Le nombre des cas confirmés et des décès n’a cessé de battre de tristes records depuis juin dernier, malgré toutes les mesures préventives et restrictives prises pour circonscrire la pandémie.
Cette région enregistre en effet, chaque jour, plus de 2.400 cas confirmés, dont 1.800 dans la seule métropole et 23 décès, soit le tiers des décès à l’échelle nationale. Des sources de la wilaya indiquent que le déplacement du ministre de l’Intérieur était attendu afin de s’enquérir des véritables causes de cette inquiétante recrudescence de la pandémie. Le ministre aurait pris connaissance d’un rapport sur la situation épidémiologique, élaboré par la direction régionale de la Santé. Lors de cette réunion, certains responsables de la wilaya ont exposé les mesures et les procédures prises, ces derniers temps, par les pouvoirs publics et les élus afin de ralentir ce rebond spectaculaire du virus.
Le quotidien Assabah rapporte que les autorités locales ont proposé un plan de trois points afin de combler le grand déficit dans les ressources humaines, et ce en coordination avec le ministère de la Santé et les acteurs d’autres secteurs. Le plan prévoit en premier lieu la mobilisation de tous les soignants et aide-soignants de la région et leur réaffectation selon les besoins de chaque zone, afin d’atténuer la pression sur les centres hospitaliers qui connaissent de fortes tensions. Le deuxième point consiste à réquisitionner les médecins, infirmiers et techniciens exerçant dans les régions les moins touchées par la pandémie. Le troisième point consiste à faire appel à des médecins du secteur privé pour qu’ils exercent dans les hôpitaux publics.
Une opération qui nécessite une coordination avec l’ordre des médecins et des médecins réanimateurs et prévoit, notamment, le versement d’une indemnité mensuelle au «médecin contractuel». Il faut rappeler que cette réunion a eu lieu le lendemain de la séance de travail présidée par le roi Mohammed VI et consacrée à la stratégie de vaccination contre le Covid-19. Les mêmes sources avancent que la rencontre de Casablanca a certainement posé les grandes lignes d’un plan pour une large campagne de vaccination dans une région où vivent plus de 7 millions de personnes.