Créée en 2009, cette instance de haut niveau est composée, outre du Chef de l'Exécutif, de représentants de secteurs public et privé et a pour mission "d'identifier et de mettre en œuvre" les mesures destinées "à renforcer l'attractivité du Maroc".
La réunion de mardi 23 juin du CNEA est particulière puisqu'elle se tient en pleine crise de Covid-19 qui sévit partout dans le monde. La rencontre qui aura lieu au siège de l'annexe de la primature (Hay El Irfane) doit répondre à la question de savoir "comment le Maroc va plaider son attractivité auprès des puissances pour qu'elles investissent dans un pays à la situation géographique extraordinaire et à potentiel industriel fort", a expliqué, dans une déclaration à Le360, une source proche de ce dossier.
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Il s'agit aussi d'attirer une "relocalisation diversifiée" des industries étrangères au Maroc dans "un climat des affaires sain". Expliquant cette stratégie, le ministre de l'Industrie, du commerce et de l'économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy a estimé, à titre d'exemple, qu'il faut conforter le partenariat avec l'Europe.
Dans une récente interview accordée à la chaîne Euronews, le ministre a souligné qu'au Maroc" nous avons des capacités de production et d'ingénierie importantes qui peuvent être mises à contribution pour que l'Europe devienne encore plus compétitive," via "la relocalisation". "Nous considérons", a-t-il affirmé, "que le Maroc est en mesure de constituer une des pièces importantes du puzzle de la compétitivité et de la production européenne de demain".
La bataille pour la "relocalisation et la compétitivité" s'annonce d'ores et déjà animée entre les puissances industrielles telles que l'Europe, la Chine, le Japon, les Etats-Unis, la Turquie...