Samedi dernier, la CDT a soumis au Chef du gouvernement une feuille de route axée sur trois points qu’elle considère comme essentiels pour sortir de la période de confinement. Le syndicat, qui a demandé à Saâd-Eddine El Othmani de constituer une commission dite de «vigilance sociale», considère que le «déconfinement» demeure tributaire de l’évolution de la pandémie et de l’amélioration du système de santé, qui doit être prêt à affronter une éventuelle deuxième vague épidémique. Par la suite, ajoute la CDT dans sa lettre, il faudra s’attaquer à la question économique en donnant la priorité aux secteurs vitaux, avant de passer à la dernière étape qui consiste à lever l’état d’urgence sanitaire, avec souplesse et sans heurts.
Concernant les entreprises qui reprendront leurs activités après la levée du confinement, le syndicat considère qu’il faut appliquer les dispositions juridiques contenues dans le Code du travail. Il est nécessaire, ajoute-t-il, que le ministère du Travail confectionne des brochures, des affiches et des dépliants définissant les mesures préventives contre le Covid-19, mesures auxquelles doivent être assujettis les employeurs, les salariés et les clients. En outre, la CDT demande au Chef du gouvernement de faire participer les syndicats, sur le plan local, à l’élaboration et l’exécution de toutes les stratégies de prévention et de sécurité sanitaire des salariés.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 19 mai, que la CDT appelle à respecter les mesures préventives et les recommandations du ministère de la Santé pour limiter la propagation du coronavirus dans les entreprises. Le syndicat cite une multitude de procédures, notamment la mise à disposition des produits d’hygiène et le maintien de l’obligation du port du masque et de la distanciation physique (4m2 au minimum), sans oublier la désinfection de toutes les surfaces et matériels utilisés par les salariés sur leurs lieux de travail.
Le syndicat appelle au respect des mêmes mesures préventives dans le secteur public et dans les collectivités locales, pour lesquels il s’agit de combler le vide juridique dans le domaine de la sécurité sanitaire en élaborant une loi qui permettra de protéger les salariés des risques professionnels qu’ils encourent au quotidien.