L’ambassadeur du Maroc au Kenya et au Burundi, El Mokhtar Ghambou, continue de gérer les affaires de l’ambassade à Nairobi via la vidéoconférence. L’ex-dirigeant du MP a été surpris, comme tous les Marocains travaillant à l’étranger, par la décision du gouvernement de fermer les frontières et de suspendre les vols et le transport maritime.
Par malchance, c’est le jour où l’ambassadeur devait quitter le royaume pour rejoindre son poste à Nairobi, après avoir passé ses vacances entre Nador et Kenitra, que les autorités marocaines ont fermé les frontières pour préserver le pays et la population de la pandémie du coronavirus. Le diplomate a informé le ministre des Affaires étrangères, Nacer Bourita, des circonstances exceptionnelles qui l’ont empêché de rejoindre son ambassade.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du vendredi 1er mai, qu’El Mokhtar Ghambou continue toutefois de diriger l’ambassade de Kenitra via le téléphone ou la vidéoconférence. Il avait pourtant hâte de rentrer à Nairobi pour régler les problèmes en suspens de Marocains en proie à des voix séparatistes, heureusement muselées grâce au travail remarquable des cadres de l'ambassade du Maroc au Kenya.
L’ambassadeur Ghambou a dû lui même remettre les pendules à l'heure sur le sujet du Sahara marocain il y a quelques semaines quand il a été invité dans l’émission “The Books Café”, animée par le journaliste et écrivain kényan, Tony Mochama. Il y a dénoncé les séparatistes et leurs commanditaires algériens: «Il n’y a pas de conflit autour de la question du Sahara marocain. Le conflit n’existe que dans l’imaginaire pervers des séparatistes et de leurs protecteurs algériens. C’est un conflit orchestré de toutes pièces par les séparatistes qui prennent en otage des milliers de personnes dans les camps de Tindouf sur le territoire algérien, les empêchant de s’exprimer librement, notamment au sujet de l’autonomie avancée proposée par le Maroc et qui constitue, selon la communauté internationale, une base sérieuse et crédible pour régler le différend régional créé autour du Sahara marocain».
Pour étayer ses propos, l’ambassadeur a invité les responsables et les journalistes kényans à visiter les provinces du Sud du Maroc pour constater de visu les progrès économiques et sociaux réalisés dans cette partie intégrante du royaume.