Abdelilah Benkirane a mobilisé son gouvernement pour qu'il présente, dès la rentrée parlementaire d'avril, une stratégie nationale pour promouvoir la création d'emplois. Des sources médiatiques avaient fait état, la semaine dernière, de l'objectif de l'Exécutif de créer 250.000 emplois d'ici la fin de son mandat. Même le ministre de tutelle n'est pas convaincu par cette promesse. Preuve en est ses propos cités par Al Ahdath Al Maghribiya daté de ce mardi 11 mars. "Le gouvernement n'est pas en mesure d'assurer 250.000 postes d'emploi. Il ne faut pas mentir au peuple", a ainsi précisé Abdessalam Seddiki, lors de la cérémonie d'inauguration de la Semaine de l'étudiant organisée à la faculté des sciences de l'éducation à Rabat. Sur les colones d'Aujourd'hui Le Maroc, le ministre de l'Emploi fait savoir que le gouvernement se lance le défi de réduire le taux de chômage à 8% à l'horizon 2016, contre 9,3% actuellement".
L'Anapec boostée
Akhbar Al Yaoum relève que l'Agence nationale de promotion de l'emploi et des compétences (Anapec) tient un rôle majeur dans la stratégie de promotion de l'emploi du gouvernement Benkirane. A ce titre, Essadiki a souligné que le rôle de cette Agence ne se limitera pas uniquement à trouver un emploi à quelque 180.000 bacheliers, mais oeuvre à élargir la base de ses services aux demandeurs d'emploi aussi bien à l'intérieur du Maroc qu'à l'étranger pour les étudiants marocains. Dans ce registre, Aujourd'hui Le Maroc nous apprend que "l'Anapec dit oui aux non bancheliers". Et de préciser que "chaque année 140.00 jeunes sans bac et à la recherche d'un emploi sont livrés à leur sort".
Il est maintenant établi que la fonction publique n'est pas la solution adéquate pour résorber le chômage des jeunes. Les gouvernements précédents l'ont déjà fait, mais en laissant derrière eux une administration avec un effectif pléthorique qui crève le budget de l'Etat. La dynamisation du secteur privé et la promotion des investissements constituent les deux principaux leviers pour promouvoir l'emploi.