Mauvaise surprise pour les présidents de conseils communaux qui comptaient sur des financements accordés par le FEC. En effet, les responsables du Fonds d’équipement communal ont tout simplement refusé d’accorder leur visa à ces demandes de crédit, rapporte le quotidien Assabah dans son numéro du lundi 5 mars.
D’après le quotidien, plusieurs demandes de crédit seraient restées suspendues en attendant la nomination d’un nouveau directeur général du FEC, après le limogeage de l’actuel DG et le renvoi de 14 hauts responsables de l’Administration centrale, remerciés dans le cadre de l’affaire du programme «Al Hoceima Manarat Al Moutawassit». Or, les présidents de communes concernés, qui ne s’attendaient d'ailleurs pas à un traitement aussi «rapide» de leurs demandes, ont été surpris de les voir rejetées. Le FEC estime que ces dossiers, qui portent sur des projets de plusieurs dizaines de millions de dirhams, ne répondent pas aux critères requis.
Selon des conseillers communaux cités par le quotidien, certains présidents de communes ne se préoccuperaient pas réellement des projets qu’ils tentent de faire financer par le FEC. Ils seraient plus intéressés par les commissions qu’ils pourraient toucher. Ainsi, Assabah affirme que certains présidents de communes auraient l’habitude de conclure des ententes secrètes avec des bureaux d’études et des acquéreurs pour les faire bénéficier de ces projets moyennant commissions. La Cour des comptes aurait d’ailleurs relevé plusieurs cas de ce type dans ses différentes missions de contrôle des finances locales.
En outre, relève le quotidien, les présidents de communes rechignent le plus souvent à solliciter des lignes de crédit au lieu de demander des prêts. C’est que les lignes de crédit ont justement été mises en place par le FEC pour financier des projets pluriannuels, donc un programme d’investissement clair et précis établi par la commune sur la durée. Ces lignes de crédit, en plus d’être souples, permettent également de rationaliser l’effort d’investissement des communes et un meilleur suivi de leurs projets.
Cela ne semble cependant pas intéresser ces présidents de communes, note le journal. Certains, dans leur frénétique course aux financements du FEC, ont même tenté d’obtenir des prêts pour des projets déjà financés entièrement par… ce même FEC! Des prêts qui ont été contractés, bien évidemment, par leurs prédécesseurs, sur des durées pouvant atteindre 15 ans.