Le courant du Secrétaire général du PAM, Hakim Benchamach, a pris le dessus, sur le plan judiciaire, sur son rival de «l’Appel de l’avenir». La justice a, en effet, déclaré nulle et non avenue l’élection de Samir Koudar à la tête de la commission préparatoire du quatrième congrès du parti. Mais cette victoire n’a pas pour autant donné des ailes à Benchamach, qui a réitéré ses appels à ses opposants pour entamer un dialogue interne afin de préparer, dans la sérénité, aussi bien le congrès du parti que les prochaines élections. Pour montrer sa bonne foi le patron du PAM a «demandé au bureau fédéral de revenir sur les sanctions prises contre ses opposants, afin de créer un climat du dialogue serein apte à préserver l’unité du parti».
Dans un nouvel appel à la réconciliation publié dans le site officiel du parti, Benchamach invite «les militants et les militantes à une adhésion responsable au dialogue interne qui sera lancé avec un calendrier défini et une approche unioniste et intégrée, afin de réussir cette étape cruciale dans la vie de notre parti». Le courant de «l’Appel de l’avenir» ne semble pas avoir accepté la main tendue du Secrétaire général du parti, car ses dirigeants ont minimisé l’importance de cet appel à la réconciliation. Il faut rappeler que le bureau fédéral du PAM avait révoqué, en mai dernier, Samir Koudar après son élection à la présidence de la commission préparatoire du congrès du parti. Depuis, plusieurs décisions d’expulsion, de gel d’adhésion ou de mission au sein du parti ont été infligés à des ténors du courant opposé.
Dans son édition du vendredi 18 octobre, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte que, depuis la prise de ces sanctions, le PAM est entré dans le tourbillon d’une crise sans fin. Pour preuve, le refus de l’appel à la réconciliation ne provient pas seulement des opposants de Benchamach, mais aussi de certains de ses partisans. Un dirigeant proche du chef du parti a souligné que les conditions de la réconciliation n’étaient pas réunies car, a-t-il ajouté, on ne peut concevoir un rapprochement avec ceux qui ont essayé de détruire le parti.
Il faut rappeler que le tribunal de première instance de Rabat a invalidé, la semaine dernière, l’élection de Samir Koudar à la présidence de la commission préparatoire du congrès. Du coup, toutes les décisions et les actes entrepris par cette commission sont déclarés caducs.