«L’étincelle qui a mis le feu aux poudres, d’une manière incompréhensible et démesurée, est venue d’un projet du nouveau règlement intérieur. Or, cette réforme reste toujours au stade de la consultation et de la coordination», a affirmé Mohamed Zidouh, membre du conseil national (parlement) du parti et conseiller parlementaire à la Chambre des conseillers.
Ce dernier concède que les députés istiqlaliens et les inspecteurs du parti, qui se sont «rebellés» contre les idées du clan de Hamdi Ould Errachid, étaient dans «leur plein droit de rouspéter et de rejeter les propositions liées au nouveau règlement intérieur».
Ces recommandations, approuvées lors d’une réunion du comité exécutif (bureau politique), tenue sous la présidence de Nizar Baraka, ont suggéré une réduction de moitié du nombre des membres du conseil national de 1.000 à 500 personnes, la suppression de l’admission dite ès qualité des députés et des conseillers parlementaires au sein dudit conseil national, ainsi que la fin de la représentation automatique des inspecteurs régionaux dans la même structure du parti».
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Edictées par le clan Ould Errachid, ces recommandations ont provoqué un mécontentement généralisé au sein de l’Istiqlal. Mais, Mohamed Zidouh connu pour être un «sage et diplomate», déplore qu'il n'y ait pas eu de débat autour de ce mécontentement. Il appelle à une «forte union autour du secrétaire général Nizar Baraka», pour conforter les rangs et assurer «la stabilité du parti».
«Du temps des graves crises qu’avaient connues le parti sous l’ère de feu M’Hamed Boucetta, tous les différends se réglaient à travers le dialogue et la concertation», a-t-il rappelé, avant d’indiquer que Nizar Baraka a décidé d’ouvrir, à partir de mercredi prochain, 22 juin 2022, «les consultations avec les différentes parties afin de consolider la cohésion au sein du parti». «L’union et la stabilité de l’Istiqlal sont essentielles pour le pays», a conclu Mohamed Zidouh.