L'onde de choc du séisme que connaît la région du Golfe ne cesse de s'élargir. La rupture des relations diplomatiques avec le Qatar, décidée lundi 5 juin, par l'Arabie saoudite et ses deux alliés du Golfe (Emirats arabes unis et le Bahreïn), en plus de l'Egypte et du Yémen, a eu un effet avalanche. Plusieurs autres pays, proches (Jordanie) ou lointains (Maldives, les Maurice), pour ne pas parler du voisin du Sud (la Mauritanie), ont emboîté le pas à l'Arabie saoudite. Dans ce contexte d'ébullition diplomatique, "le Maroc s'est gardé de toute précipitation", a indiqué vendredi à le360 une source diplomatique.
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Pour l'heure, les autorités marocaines semblent se tenir à distance égale des deux parties, Arabie saoudite d'une part et le Qatar de l'autre. "Le Maroc est en bons termes avec tous les pays formant le Conseil de coopération du Golfe", a fait valoir notre source. "Le Maroc entretient de très bonnes relations avec Riyad comme avec Doha", souligne notre interlocuteur.
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S'agissant des mesures prises au lendemain de l'éclatement de cette crise, notre source indique qu'une cellule a été créée au niveau du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI) "pour suivre de très près la situation dans le Golfe arabe".
Interrogée sur la possibilité d'une médiation marocaine dans cette crise, notre source a précisé que cette question n'est pas encore à l'ordre du jour. "Il y a actuellement une médiation menée par l'émir du Koweït", a-t-elle souligné. Une médiation marocaine, même non exprimée officiellement par les parties en conflit, est toutefois vivement souhaitée. Le Maroc pourrait alors peser de tout son poids auprès de Riyad et ses alliés du Golfe ainsi qu'auprès de l'émirat du Qatar et changer, comme le confirment plusieurs analyses, la donne.