Depuis que Samir Koudar a été confirmé par la Cour d’appel de Rabat en tant que président de la Commission préparatoire du prochain congrès du Parti modernité et authenticité, commission élue en mai dernier mais contestée par Hakim Benchamass, secrétaire général du parti, l’heure est aux tentatives de rapprochement des différents clans pamistes.
En effet, selon le quotidien Al Ahdath Al Maghribia du vendredi 13 décembre, c’est la présidente du Conseil national du PAM, Fatima-Zahra Mansouri, qui a décidé de mener des conciliabules en vue de rapprocher les deux clans ennemis et de permettre au parti d’aller en rang unique au prochain congrès.
Cependant, Hakim Benchamass semble toujours avoir une dent contre Samir Koudar, dont il exige qu’il soit d'abord écarté de la présidence de la Commission de préparation du congrès, comme préalable à toute réconciliation avec le «courant de l’avenir». Pour rappel, en riposte à l’élection de la commission présidée par Koudar, Benchamass avait mis en place une contre-commission présidée par Ahmed Touhami. Il vient donc de proposer à Fatima-Zahra Mansouri, lors d'une réunion en tête-à-tête, un marchandage en vertu duquel seront écartés ces deux présidents d’une même commission.
Or, les membres du courant de l’avenir ont vu dans cette proposition de Benchamass une «provocation», puisqu’elle renie une décision de justice, qui a non seulement reconnu la légalité de l’élection de Samir Koudar, mais également la légalité de toutes les décisions que prendrait la Commission de préparation du congrès du PAM qu’il préside. Les refuzniks du PAM accusent finalement le président de la Chambre des Conseillers de vouloir saisir la Cour de cassation en vue d’aller au Congrès avec la Commission que préside Ahmed Touhami.
Néanmoins, Al Ahdath estime que les différents clans sont condamnés à s’entendre avant le Congrès et que plusieurs personnalités du parti, comme Mustapha El Bakkouri, vont initier d'autres tentatives de rapprochement. Car, en définitive, tout laisse croire que Benchamass n’ira pas au suicide politique en contestant une commission élue au sein de son parti, qui plus est a été confirmée en appel par une décision de justice. De même, le clan de l’avenir n’a aucun intérêt à se mettre le clan de Benchamass à dos, car cela conduirait tout simplement à une scission, qui serait fatale au PAM.