"Les mécontents vont revenir", déclare Fatima-Zahra Mansouri dans un entretien accordé au journal casablancais Assabah, qui publie ses propos dans son édition de ce mercredi 1er novembre. Parmi les opposants qui demandent le départ d'Ilyas El Omari figurent, notamment, Hassan Benaddi, membre fondateur du PAM, et Abdellatif Ouahbi. Les contestataires, et ils sont nombreux, dénoncent la gouvernance du parti, qualifiée d'"unilatérale", et la mauvaise gestion de la crise d'Al Hoceima, sachant que la présidence du Conseil régional du Nord est assumée, depuis 2à15, par Ilyas El Omari. "Une commission rassemblant différentes sensibilités internes s'apprête à présenter un projet de réforme" pour redonner une nouvelle force au parti, indique, optimiste, Mme Mansouri. Citée par Assabah, elle ne tranche aucunement sur l'épineuse question de savoir si El Omari compte confirmer sa démission ou s'attacher à gouverner le parti. Il faut rappeler que Mme Mansouri, ancienne maire de Marrakech, est l'un des membres fondateurs, en 2008, du parti du Tracteur. Toujours à propos de la crise qui divise sévèrement le PAM au sujet de l'enrichissement illégal de certains militants, Mme Mansouri a refusé de se prononcer, reconnaissant implicitement que ces cas ont été évoqués en interne. "Je refuse d'évoquer ou de commenter ces questions car je respecte les institutions et, en tant qu'avocate, je m'attache au respect des règlements", a-t-elle déclaré à Assabah, tout en signifiant que les sanctions devraient se faire dans le cadre des mécanismes internes. Et le Conseil extraordinaire convoqué pour janvier prochain est, à ce propos, la meilleure plateforme.
Le 01/11/2017 à 08h55