Il revient à la charge et aime se distinguer en sortant du consensus, en l'occurrence en ce qui concerne la monarchie, l’une des constantes essentielles du Royaume. Hamieddine peut s’en targuer puisque son parti, qui avait désigné une commission d’enquête au sujet de la diffusion d'une vidéo l'incriminant, l’a épargné alors que l’on s’attendait à ce qu’il soit rappelé à l’ordre.
Ses déclarations acerbes à l’encontre de la monarchie lors du dialogue interne du Parti de la justice et du développement (PJD) ont naturellement déplu aux observateurs et hommes politiques. Mohamed Cheikh Biadillah, ancien secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM) et ancien homme d’Etat, s’était exprimé sur la sortie hasardeuse du dirigeant PJDiste, lui rappelant que la monarchie marocaine ne peut être sujette aux spéculations oratoires et aux enjeux partisans.
Lire aussi : Vidéo. Monarchie: El Othmani remet Hamieddine à sa place
Fidèle à lui-même, Abdelali Hamieddine ne l’a pas entendu de cette oreille. Au lieu de faire son mea culpa, il s’est fendu d’un pamphlet à l’encontre de Biadillah. Dans un post publié hier, dimanche 15 juillet, sur sa page Facebook, il l’a traité de tous les noms. «Un leader raté d’un parti raté qui a été soutenu par l’administration et en dépit de cela, il a été sévèrement sanctionné par les électeurs», a-t-il écrit.
Poursuivant dans sa diatribe, Hamieddine assène: «Cet homme traîne derrière lui une histoire de la pensée séparatiste portant une haine à l’intégrité territoriale du pays et à la patrie. Des relations familiales le lient toujours avec les séparatistes». Et d’accuser ouvertement Biadillah d’opportunisme.
Lire aussi : Vidéo. Critique de la monarchie: la fuite en avant d'Abdelali Hamieddine
Le dirigeant PJDiste, qui a trempé sa plume dans le vitriol, se permet même le luxe donner des conseils à l’ancien homme d’Etat: «Celui qui écrit selon ses convictions authentiques, n’a pas besoin de recourir à la haine et à l’animosité, mais il s’évertue à convaincre avec sa pensée et à donner les preuves nécessaires qui trouvent écho auprès du lecteur intelligent… »
Abdelali Hamieddine, qui a intitulé son post par «La monarchie parlementaire n’est pas un crime», continue de tirer à hue et à dia. Jusqu’à quand?