En raison d’une enquête menée par les services sécuritaires marocains, en collaboration avec leurs homologues libyens, le rapatriement de quelque 254 migrants marocains séquestrés dans des centres de détention en Libye, depuis plus de trois semaines, a été ajourné.
Selon des informations rapportées par le quotidien Akhbar Al Youm dans son édition du week-end des 6 et 7 janvier, environ soixante ressortissants marocains sont soupçonnés d’appartenance à l’organisation terroriste Daech. A ce propos, affirme le quotidien, des enquêtes approfondies sont menées par les autorités sécuritaires marocaines en coordination avec les services compétents libyens en vue d’identifier ces individus et de localiser les lieux de leur détention sur le territoire. Car ces ressortissants ne sont plus hébergés dans les centres réservés à l’accueil des immigrés clandestins, mais seraient séquestrés dans d’autres lieux contrôlés par des milices armées et des trafiquants en tous genres.
D’ailleurs, poursuit Al Akhbar, des informations avaient fait état de l’arrivée de ressortissants marocains, à Sabratha, en provenance d’Algérie par le sud de la Libye. Cette zone est hautement risquée, en raison de la présence de milices et de groupes armés qui s’adonnent à tous les trafics. Les mêmes sources s’interrogent sur les réseaux qui sont derrière l’arrivée de ces ressortissants marocains en terre libyenne, surtout à Sabratha, nouveau fief de l’organisation terroriste Daech. Enfin, rappelle le quotidien, les forces libyennes de lutte contre l’immigration clandestine avaient annoncé l’imminent retour des ressortissants marocains, après l’achèvement des opérations de contrôle et d’examen d’identité en collaboration avec les services de l’ambassade du Maroc en Tunisie.