La Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) assure une formation au profit de différents agents d'autorité locale afin de les sensibiliser aux techniques permettant de démasquer et localiser les membres de Daech. C’est ce que rapporte le quotidien Akhbar AL Yaoum, dans son édition du vendredi 3 juillet. L’un des objectifs de cette formation est de faire des Caïds de véritables acteurs dans la lutte contre le terrorisme, plutôt que de les cantonner au rôle de simples relais d’information. Les mokaddems (chefs de quartiers) et cheikhs (leurs supérieurs hiérarchiques) sont également concernés par cette initiative.
«La formation, assurée par des officiers de la DGST au sein des préfectures, devrait permettre à ces agents de repérer plus aisément les individus aux penchants extrémistes dans les territoires à leur charge», explique une source citée par le quotidien. A l’issue de cette formation, ils pourront également cataloguer et catégoriser les suspects.La mission principale qui incombera aux Caïds, selon Akhbar Al Yaoum, sera celle d’établir un background complet des cibles. «On nous a remis un guide contenant l’ensemble des signes distinctifs qui permettent d’identifier les différents types d’extrémistes», affirme la même source.
Le cursus suivi comprend, par ailleurs, un volet dédié à la transmission de l’information. A la fin de cette formation, les agents d’autorité locale seront donc en mesure de compiler rapidement les informations que leur feront parvenir leurs subordonnés avant de les envoyer, accompagnées d’une fiche de profil, aux services concernés. A la réception de ces données, les services des affaires internes des préfectures procéderont à des analyses approfondies et émettront, si nécessaire, les requêtes de mise sous surveillance à la DGST.
Au lendemain de l’attentat d’Argana, la DGST avait assuré des formations similaires qui s’étaient révélées efficaces. Aujourd’hui, les risques terroristes que font courir au pays les Marocains ralliant le mouvement Daech ont poussé à une nouvelle mise en application de cette formation, et ce pour mieux conjuguer les efforts dans la lutte contre l’extrémisme.
