A quelques mois des prochaines élections législatives, l’heure est aux alliances politiques. Le Parti de la justice et du développement (PJD) et celui du Progrès et du socialisme (PPS) ont ainsi signé un accord, samedi, à Rabat, en marge d’une rencontre de concertation. Un accord en vertu duquel les deux partis s’engagent à rester ensemble, quels que soient les résultats des élections. «Si nous sommes au gouvernement, nous le serons ensemble. Si nous sommes dans l’opposition, nous le serons ensemble», a ainsi déclaré Abdelilah Benkirane, chef du gouvernement.
Selon Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son numéro de ce lundi 18 avril, Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS, estime que les deux partis se sont rapprochés pour les mêmes raisons qu'en 2011. Cette alliance a ainsi pour objectif, selon un communiqué conjoint, de faire face à toute tentative de contrôler la scène politique et de nuire aux acquis du Maroc depuis le discours du 9 mars 2011. «Un courant violent, positionné entre le roi et la classe politique, veut perpétuer les concepts liés au colonialisme, soit, en d’autres termes, la logique qui nous a menés au 20 février», a déclaré Abdelilah Benkirane dans son mot d’ouverture. Ce courant, appelé aussi «le parti secret», aurait de même pour ambition de contrôler, à distance, la vie politique marocaine. Ce qui est, de l’avis du chef du gouvernement, dangereux pour les institutions du pays, «y compris l’institution royale, la plus importante du Maroc».
De son côté, Benabdallah a rappelé que les valeurs de loyauté, de fidélité, de sérieux et d’engagement politique sont en recul par rapport aux décennies précédentes. De quoi donner sa légitimité à cette alliance.