La gouvernance locale dans la région du Nord est au cœur d’une bataille préélectorale entre le PAM, le PJD et le Rassemblement national des indépendants (RNI). Les deux premiers ont scellé une alliance pour isoler le troisième et contrôler politiquement toutes les communes de la région, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 5 et 6 septembre.
Cependant, font remarquer les sources du quotidien, cette alliance n’a servi que les intérêts des élus du RNI, qui ont consolidé leur positionnement et maintenu leur cohésion pour contrer les projets des deux partis. Du coup, les majorités de ces deux partis se sont effondrées dans plusieurs communes.
Dans la commune de Fnideq, le président Mohamed Karouk, qui a perdu sa majorité au sein du conseil, n’a pas réussi à convaincre deux élus de l’opposition de rallier son camp pour le soutenir et sauver son navire. De plus, il n’a pas réussi à barrer la route au groupe des élus de la Colombe pour former une nouvelle majorité.
C’est ainsi que la commune n’a pu tenir sa session extraordinaire. Et dans la foulée, des affaires de mauvaise gestion et de trafic d’influence ont surgi, notamment dans les secteurs de la propreté et de l’urbanisme. De même, ajoutent les sources du quotidien, les élus de la Colombe dénoncent l’exploitation des cartes de l’Entraide nationale à des fins politiques et électorales dans la région.
De même, l’alliance scellée entre le président du conseil préfectoral de M’diq du PAM et le président de la commune de Fnideq (PJD), afin de contrôler la gestion de la chose locale, faire main basse politiquement sur la région et orienter les futures coalitions, s’est effritée.
Cette stratégie mise en place entre le PAM et le PJD, consistant essentiellement à isoler le RNI, n’a pas été seulement sanctionnée par l’échec, mais, elle a précipité l’effondrement des majorités au sein des conseils de Fnideq et de M’diq. La ville de Tétouan serait également sur la même voie pour les élections communales et provinciales prévues en 2021. Le RNI tablera sur l’échec de ses deux concurrents dans la région pour multiplier ses chances et prendre les commandes de la commune urbaine de la ville.
Enfin, estiment les sources du quotidien, l’échec des deux partis, le PAM et le PJD, dans la gestion de plusieurs communes dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, serait à l’origine de ces manœuvres visant l’isolement de leur principal concurrent.