Le ministère de la Santé vient de lancer une campagne de lutte contre la corruption dans les hôpitaux. Le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 11 juillet, parle d’une «campagne timide» qui consiste, en gros, à placarder des affiches disant «non à la corruption». Des appels à dénoncer toute forme d’extorsion et des situations qui y encouragent seront également affichés dans les hôpitaux publics, accompagnés d’un numéro vert.
En effet, dans une circulaire qui leur a adressée, le ministre Anas Doukkali a appelé l'ensemble des responsables et professionnels des administrations et établissements de santé à déployer davantage d'efforts pour «consolider les mécanismes de promotion de l'intégrité et de la transparence». Et ce, précise le quotidien, que ce soit dans la prestation des services de santé ou dans les relations avec les usagers. L’initiative, note le quotidien, intervient après une série de rapports publiés par des institutions internationales qui dénoncent la corruption dans le secteur de la santé publique.
Le ministre insiste ainsi, dans sa circulaire, sur la nécessité de mener des campagnes de sensibilisation pour la moralisation du service public sanitaire et la lutte contre la corruption, au profit des employés du secteur de la santé, et cela au niveau des unités assurant des services de santé dans tous les services hospitaliers, notamment les urgences, les consultations médicales, l'obstétrique et la gynécologie.
Il est question également, selon la circulaire dont le contenu a été largement repris par Al Massae, de renforcer les services d'accueil au sein des administrations et des établissements hospitaliers à l'aide de tous les moyens permettant de faciliter l'accès des citoyens à tous les services de santé. Ce faisant, le ministre tente également d’impliquer le citoyen dans cette campagne. En effet, la circulaire insiste sur la mise en place d’un cadre de clarté et de simplification des procédures à travers la diffusion des informations relatives aux services disponibles dans les établissements de santé, à la liste du personnel assurant la permanence et au calendrier des consultations médicales.
En outre, la circulaire invite ces responsables à lutter contre l'extorsion et à généraliser la diffusion des publicités contre la corruption, accompagnées du numéro vert. Il va sans dire que ces deux dernières mesures ont pour objectif de responsabiliser directement le citoyen face à ce phénomène.
Entre autres mesures, qui s’inscrivent d’ailleurs dans le cadre du Plan santé 2025, figurent la diffusion des procédures d'accès aux services de santé et des annonces claires relatives aux services gratuits offerts, tels que les services d'obstétrique et de gynécologie, ainsi qu'à la mise en œuvre des mécanismes qui facilitent aux citoyens la dénonciation de tout acte de corruption, pour ensuite prendre toutes les mesures nécessaires.