Darija dans les manuels scolaires: El Othmani est pour

DR

Revue de presseKiosque360. Ce n’est qu’après l’éclatement de l’affaire qu’El Othmani a appelé le ministre de l’Education nationale pour lui demander des explications. Il ne s’est à aucun moment opposé à cette décision.

Le 07/09/2018 à 21h41

Le chef du gouvernement ne voit aucun inconvénient à ce que des termes en «darija» soient introduits dans les manuels scolaires d’arabe. Saad-Eddine El Othmani n’était même pas au courant de cette affaire avant qu’elle n’éclate, rapporte le quotidien Al Akhbar dans sa livraison du week-end des 8 et 9 septembre.

C’est ainsi, souligne Al Akhbar, que le chef du gouvernement n’avait pas eu vent de l’introduction de termes en dialecte marocain dans les manuels scolaires, et qui ont donné lieu à une polémique. D’après le journal, qui cite des sources proches de l’affaire, cette décision a été prise par le ministre de l’Education nationale, Said Amzazi, en concertation avec le secrétaire général du ministère, du directeur des curricula et de l’éditeur des manuels en question. 

Selon les mêmes sources qui se sont confiées à Al Akhbar, ce n’est qu’après le tollé provoqué par cette décision que le chef du gouvernement a contacté son ministre pour obtenir des éclaircissements sur cette affaire. Point final. Plus encore, El Othmani n’a émis aucun commentaire sur le fait que son ministre ait pris cette décision sans l’avoir consulté.

Notons qu’après avoir polarisé l’attention sur les réseaux sociaux, le débat pourrait animer, également, la rentrée parlementaire. Les deux partis de l’opposition, le PAM et l’Istiqlal, ont déjà saisi le président de la commission de l’enseignement et exigé la comparution du ministre de l’Education nationale devant cette institution.

Le PJD leur a emboîté le pas. En plus d’appeler à la réunion de la même commission, il a saisi à la fois le chef du gouvernement et le ministre pour exiger des explications devant le Parlement. Quant au ministère, il a exposé son point de vue sur la question à travers plusieurs communiqués de presse. Pour lui, il n’existe aucun motif pédagogique qui empêcherait l'usage de noms issus du dialecte marocain dans des textes de lecture fonctionnels.

Par Amyne Asmlal
Le 07/09/2018 à 21h41