La Hollande opte pour la solution la plus simple. Ses ressortissants, partis faire la guerre en Syrie et Irak, devraient automatiquement être déchus de leur nationalité. Le Maroc sera, dès lors, la destination probable de près de 200 jihadistes hollandais d’origine marocaine, fait savoir le quotidien Assabah dans son édition de ce mercredi 6 juin 2016. Selon des rapports européens cités par le journal arabophone, une liste de 250 personnes combattant dans les rangs de Daech a été établie, lors des trois derniers mois, par le coordinateur général de la lutte contre le terrorisme en Hollande, dans l’objectif de les déchoir de leur nationalité. Conformément à cette décision, écrit Assabah, il sera très difficile pour les 200 ressortissants hollandais, partis rejoindre les rangs de Daech en Syrie et en Irak, de revenir en Europe, notamment en Hollande, où ils risquent d'être interceptés au niveau des frontières pour être renvoyés dans leur pays d'origine, lequel n'aura d'autre choix que de les accueillir. Le Maroc s’est contenté, lors des amendements apportés à son Code pénal, de stipuler la possibilité de soumettre à la justice ces revenants de Syrie et d’Irak, dont l’âge varie généralement entre 19 et 25 ans, précise le journal qui signale l’absence de toute procédure permettant de les déchoir de leur nationalité marocaine. Entre le Maroc et la Hollande, il existe déjà des antécédents en la matière puisque les autorités néerlandaises avaient déjà entrepris le rapatriement d’un jeune dénommé «Oussama S.», surnommé «Abou Lyazid», accusé de supporter publiquement Daech sur les réseaux sociaux et de recruter des jeunes pour cette nébuleuse terroriste, souligne le journal. La presse française vient d'annoncer que quatre Marocains condamnés dans le cadre des attentats terroristes de Casablanca, en mai 2003, ont été déchus de leur nationalité française, conformément à la décision du Conseil d’Etat français, conclut le journal.
Par Mustapha Nouri
Le 06/07/2016 à 00h14