Les unités des FAR qui se sont déployées dans les grandes villes depuis l’instauration de l’état d’urgence sanitaire achèvent, cette semaine, leur retour dans leurs casernes. Un retour qui coïncide avec la levée presque totale du confinement avec toutefois le maintien des mesures spécifiques pour endiguer l’apparition des foyers de contamination. C’est ainsi que des véhicules de transport de troupes, des blindés ainsi que des camions de transport logistique ont été aperçus en train de quitter les centres des villes.
Une tranche de l’autoroute reliant Casablanca-Benguerir a d’ailleurs été fermée, vendredi matin, pour laisser passer un convoi militaire composé de camions et de blindés escortés par des voitures et des motards de la gendarmerie. Ce retour de l’armée royale à ses bases met fin à l’état d’alerte maximum décrété le 20 mars dernier après l’apparition des premiers cas confirmés de covid-19 au Maroc. L’ordre avait été donné aux éléments des FAR de se déployer, d’une manière visible, dans les artères, rues, ronds-points et places publiques des grandes villes du royaume.
Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end, que l’allègement de l’état d’urgence profite aussi aux autres composantes des forces de l’ordre qui se sont mobilisées, nuit et jour, pour faire respecter le couvre-feu. Du coup, les directions des services de sécurité ont reçu des notes internes les invitant à accorder à leurs personnels des congés de 10 jours. L’enseignant-chercheur spécialiste des affaires politiques et militaires, Mohamed Chakir, considère que l’évacuation des espaces publics par l’armée confirme la symbolique de la mission qui lui a été confiée le 20 mars dernier. Car, ajoute-il, cette opération n’était pas destinée à une intervention directe des unités militaires pour faire respecter les mesures liées à l’état d’urgence sanitaire.
En fait, poursuit le même intervenant, ce déploiement consistait à rassurer la population dans une période de crise épidémiologique grave. D’ailleurs, les citoyens ont fortement apprécié cette présence des militaires en leur exprimant leur gratitude par de multiples gestes de sympathie. Autant dire que la participation des FAR sur les volets sécuritaire et sanitaire aux côtés des médecins va contribuer à renforcer la confiance entre les composantes de la société et ses institutions militaires et civiles, conclut Mohamed Chakir.
