Avec l’approche du début du déconfinement, les partis politiques se sont lancés dans une course: c'est à qui présentera le premier son plan de relance. Certains chefs de partis politiques avaient déjà pris l’initiative de présenter leur vision de l’après-Covid-19, en avril dernier. Récemment, ce sont deux partis de l’opposition qui se sont lancés dans cette course. C’est ainsi que l’Istiqlal et le PPS, cette fois en tant qu’institutions politiques, viennent de présenter leurs propositions concernant le Maroc post-Covid-19, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du lundi 8 juin.
Les mémorandums adressés par les deux formations au chef du gouvernement interviennent dans le sillage du débat public ouvert par le chef du gouvernement qui a reçu, il y a quelques jours, les chefs de partis politiques, puis les patrons des syndicats, note le quotidien. Concrètement, poursuit le journal, dans son mémorandum adressé au chef du gouvernement, le comité exécutif du parti de l’Istiqlal propose un plan de relance «responsable à dimension sociétale». C’est un plan qui s’articule autour de six axes stratégiques portant sur la consolidation de la souveraineté nationale, le renforcement de la cohésion sociétale, le remaniement du système éducatif actuel, la réforme du secteur de la santé, la création d’emplois et la transition écologique.
Pour sa part, souligne Al Ahdath Al Maghribia, le PPS a soumis au chef de l'Exécutif un document similaire pour faire face à l’étape post-corona, proposant des actions à mettre en œuvre pour la relance et l’essor économique. Le document contient aussi des propositions au sujet des nouvelles politiques publiques que cette relance requiert pour permettre à notre pays de faire face aux conséquences de la pandémie et d’aller de l’avant dans le processus du développement, de la justice sociale et du renforcement de la construction démocratique.
Intitulé «L’après-pandémie Corona…: les propositions du PPS pour un contrat politique nouveau», le document s'intéresse à l’élaboration d’un plan économique pour la relance et l’essor, la lutte contre la précarité et la pauvreté et la concrétisation de la justice sociale, la promotion de la culture et le développement de la vie démocratique et de la construction institutionnelle.
Les documents soumis au chef du gouvernement par les deux partis et dont le contenu a été rendu public ne manquent pas, par ailleurs, de messages politiques, relève le quotidien. Mais c’est le rôle de l’opposition. En attendant les détails du plan de déconfinement qui seront déclinés par le chef du gouvernement, jeudi, devant le Parlement, certains chefs de partis politiques ont déjà présenté, pour la plupart à titre individuel, leur vision de l’après-Covid-19. C’est le cas notamment de Driss Lachgar de l’USFP, Aziz Akhannouch du RNI et Saâd-Eddine El Othmani, patron du PJD du côté de la majorité. Nizar Baraka, de l’Istiqlal et Nabil Benabdallah, du PPS, ont fait de même. Mais, eux, observe le quotidien, ont fini par présenter leurs propositions sous forme de mémorandums au nom de leurs partis.