Democracy Now!, l’autre ONG américaine qui sert la soupe au Polisario

Amy Goodman, présidente de l'ONG américaine "Democracy now!".

Amy Goodman, présidente de l'ONG américaine Democracy now!". . dr

L’ONG américaine Démocracy Now! a réalisé et diffusé sur son site officiel un reportage particulièrement à charge contre le Maroc, suite à la visite de sa présidente Amy Goodman à Laâyoune. Les détails d’une «attaque» indigne du journalisme et de la noblesse de l’action associative.

Le 25/11/2016 à 14h59

Rappelez-vous: pas plus tard que lundi 21 novembre, Le360 alertait sur la présence à Laâyoune de la présidente de Democracy Now!, également «journaliste d’investigation», en compagnie d’une équipe de télévision appartenant à la même ONG. Sous ce titre «Mais qu'est-ce qui fait tourner cette ONG américaine à Laâyoune?», on s’interrogeait en effet sur les intentions de cette officine venue initialement à Marrakech pour prendre part à la COP22, avant de mettre le cap sur Laâyoune où elle s’est permis, sous le regard médusé des autorités locales, d’interviewer entre autres, des activistes de «l’Association sahraouie des victimes des droits de l’Homme» (ASVDH, autorisée malgré ses visées séparatistes)!

Pourquoi ce rappel, aujourd’hui? Une simple visite ce vendredi matin, 25 novembre, sur le site officiel de «Democracy Now»!, et voilà qu’un titre saute aux yeux. «Répression et résistance non-violente dans la dernière colonie d’Afrique», klaxonne l’ONG de la «journaliste d’investigation», Amy Goodman. Pas besoin d’être devin pour imaginer la suite de ce qui devrait avoir l’air d’un «e-reportage», ramassis de contre-vérités relayées quarante ans durant, par la machine de propagande séparatiste du Polisario et que la très respectable ONG US n’a même pas pris la peine de recouper auprès des autorités locales, à Laâyoune!

Mais comment une ONG de défense des droits de l’Homme, fondée par de soi-disant «journalistes d’investigation», dont Amy Goodman, en est-elle arrivée à «décréter» le Sahara marocain «dernière colonie d’Afrique»? A moins que cette envolée romantique ne lui ait été soufflée par le Polisario, ce qui est fort probable, nos confrères américains, à l’origine de la création de cette ONG à but «non lucratif»!, semblent oublier, à l’insu de leur plein gré, que leur rôle consiste non pas à jouer les «redresseurs de torts» ou les justiciers, mais à dire la vérité, et seulement la vérité.

Et sur ce point précis, ils ont failli à la mission à la fois de journalistes -diseurs de vérité- et d’acteurs associatifs engagés sur la défense des bonnes causes. Et ce ne sont surtout pas ces allégations mensongères colportées dans leur «e-reportage» qui vont dire le contraire. Pas plus que ce manichéisme et sa légendaire dualité «le Bien contre le Mal», «la Victime contre le Bourreau»… Un préjugé perceptible dès les premières lignes du «e-reportage», ou ce qui a l’air de l’être. D’emblée, les «grands reporters» nous servent cette «attaque» à faire pleurer dans les chaumières: «Les yeux de Sultana Khaya ne correspondent pas parfaitement. L'un d'eux est artificiel. En 2005, un agent de la police marocaine a enfoncé son bâton dans son orbite alors qu'elle était en paix avec les étudiants qui protestaient. Il a ensuite creusé ses yeux avec sa main (…) Des milliers de Sahraouis ont été torturés, emprisonnés, tués et ont disparu depuis l'occupation qui a commencé il y a 40 ans. Pour comprendre la profondeur de l'engagement des Sahraouis à l'indépendance, leur courage face à l'oppression brutale, on n'a qu'à regarder dans les yeux de Sultana Khaya», larmoient les brillants «reporters» de Democracy Now!

La sortie médiatique de Democracy Now!, fondée le 19 février 1996, remet à l’esprit celles, nombreuses, d’une autre ONG américaine, en l’occurence la Fondation Kennedy, qui endosse le rôle peu honorable de défendre le Polisario, malgré les pratiques staliniennes de ce mouvement dont celles du chef, Brahim Ghali, poursuivi par la justice espagnole pour «génocides», «assassinats» et «disparitions forcées»! En effet, le «Nouveau monde», ou du moins celui de certaines de ses ONG, tourne à l’envers!

Par Ziad Alami
Le 25/11/2016 à 14h59