Bruits de bottes algériennes à la frontière avec le Maroc. D’après des sources militaires algériennes, citées par la presse algéroise, «la sécurisation des frontières de l’Algérie avec son voisin de l’Ouest, le Maroc, a été renforcée ces derniers jours par le déploiement des effectifs supplémentaires des membres des forces de sécurité, notamment les éléments de l’Armée nationale populaire».
«Les effectifs des agents de services de sécurité ont été doublés sur les 1.600 km qui nous séparent du Maroc», révèle ce vendredi le quotidien El Watan, relayé par le site d’information en continu «Algérie1».
Reste à savoir pourquoi aujourd’hui ce déploiement massif de l’armée et des services algériens à quelques encablures de la frontière Est du royaume. «Le principal objectif du renforcement de la surveillance tout au long des 1600 km séparant l’Algérie du Maroc est de bloquer la route aux potentiels candidats au djihad en Libye qui voudraient traverser le pays», rapporte la même source.
Pour rappel, l’ambassadeur du Maroc en Algérie a été convoqué, samedi 23 janvier, par le ministre algérien des Affaires maghrébines, Abdelkader Messahel, pour protester contre «l’afflux massif et inhabituel de ressortissants marocains vers l’Algérie».
Une centaine de ressortissants marocains ont été refoulés samedi dernier de l’aéroport Houari Boumediene, après avoir été bloqués depuis début janvier par les autorités algériennes arguant du fait que nos compatriotes voulaient rallier Daech en Libye.
Le renforcement du dispositif militaire algérien à la frontière avec le Maroc s’inscrit dans le cadre d’une campagne savamment orchestrée par Alger pour nuire à l’image de nos ressortissants voulant regagner leurs postes de travail en Libye, après l’acte de réconciliation inter-libyenne scellée fin décembre 2015 à Skhirat.