«La participation de l'Algérie au processus politique en tant que véritable partie responsable de la création et du maintien de ce différend régional est la seule voie pour parvenir à la solution politique souhaitée», a affirmé Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, qui réagissait aux propos provocateurs du Premier ministre algérien, lors de la cérémonie commémorative de haut-niveau du 60e anniversaire du Mouvement des pays non-alignés (MNA).
L’Algérie est ainsi «appelée à assumer sa pleine responsabilité historique et à abandonner les options obsolètes et enterrées, et à s'engager pleinement dans le processus des tables rondes dans un esprit de réalisme et de consensus», a souligné Omar Hilale.
Après avoir relevé que la prévention des conflits et le règlement pacifique des différends restent la pierre angulaire du Mouvement des non-alignés (MNA) pour faire face aux défis de la paix et de la sécurité internationales, il a fait observer que «le Royaume, sur la base de ce principe, a de tout temps œuvré pour un règlement pacifique du différend régional artificiel autour du Sahara marocain, sous les auspices exclusifs des Nations Unies et dans le plein respect de son intégrité territoriale et dans le cadre de sa souveraineté nationale ».
Dans ce sens, il a rappelé que les résolutions du Conseil de sécurité ont donné une impulsion au processus politique des tables rondes, afin de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et reposant sur le compromis à ce conflit artificiel, précisant que «l'initiative d’autonomie dans le cadre de la souveraineté et de l'intégrité territoriale du Maroc demeure la seule et l’unique solution à ce différend».
Par ailleurs, l’ambassadeur Hilale a alerté la conférence ministérielle du MNA sur "la situation humanitaire catastrophique qui prévaut dans les camps de Tindouf, où l'Algérie a abandonné ses responsabilités internationales envers cette population au profit d'un groupe armé séparatiste, en violation flagrante des règles du droit international humanitaire ».
Il a appelé, à cet égard, la communauté internationale à agir pour obliger le pays hôte, l’Algérie, à permettre au Haut-Commissariat aux réfugiés de procéder au recensement et à l’enregistrement de la population des camps de Tindouf, et de mettre fin au détournement systématique de l'aide humanitaire à destination de cette population séquestrée depuis plus de 45 années, et qui subit quotidiennement les pires violations de ses droits fondamentaux ».