Cette phrase, qui a sonné comme un avertissement, a été prononcée en préambule au discours d’ouverture, ce lundi 20 février 2023 à Skhirat, de la 51ème session de la Commission arabe permanente pour les droits de l’homme, dont les travaux ont été délocalisés pour la première fois du siège de la Ligue arabe au Maroc.
Tous les pays arabes ont délégué des représentants à Skhirat, à l’exception de la Tunisie. Ce n’est un secret pour personne, ce pays fait face à un mécontentement populaire généralisé en raison du déficit démocratique et de la dégradation des droits de l’homme. Idem pour l’Algérie, dont les dirigeants sont accusés par la communauté internationale de sévères violations de ces droits. Néanmoins, ce pays s’est fait représenter à Skhirat par un délégué.
Selon Abdellatif Ouahbi, la Commission va se pencher sur la question des droits de la femme et de l’enfant. Il a, dans ce cadre, annoncé l’organisation prochaine au Maroc d’une conférence internationale sur la femme et le mariage des mineures.
Le ministre de la Justice a également indiqué que la Commission est invitée à examiner la proposition d’admission d’ONG arabes des droits de l’homme en leur qualité d’observateurs en sein de cet organe panarabe.
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Et de mettre l’accent sur un problème épineux qui touche les pays arabes, celui des mariages entre époux de différentes nationalités arabes. «Il faut faciliter les démarches administratives pour les couples mixtes et encourager la circulation entre les pays concernés et unir les rangs arabes.»
Dans un clin d’œil aux pays voisins, Ouahbi a déclaré que «le Maroc est le frère de l’Algérie et de la Tunisie et les autres pays du monde arabe sont les frères du Maroc». L’avenir du monde arabe est en effet tributaire de son unité, a-t-il affirmé en substance. «Il faut s’ouvrir sur nos intellectuels, sinon ces derniers iront s’ouvrir sur le monde occidental», a conclu le ministre.