Lors des questions orales ce mardi 30 juin au parlement, des députés PAM et USFP sont allés jusqu'à exprimer leurs craintes de voir les poursuites contre les deux jeunes filles alimenter l'extrémisme et provoquer des actes terroristes sur nos plages. Un amalgame et un lien vivement rejetés par les députés de la majorité, dont Abdellah Bouanou qui a expliqué qu'il faut arrêter ce genre de confusion, le Maroc étant un pays stable et tolérant.
Le député PAM, Mohamed Boudrar, à qui l’on a reproché de faire le rapprochement entre "jupes courtes et terrorisme" a demandé au gouvernement de préciser les mesures prises pour protéger nos plages. "Devons-nous nous attendre à voir sur nos plages des emplacements réservés uniquement aux femmes et d'autres aux hommes?", s'est-il inquiété.
Le ministre du Tourisme, Lahcen Haddad, a assuré que le Maroc est un pays tolérant jouissant d’une grande stabilité. Il a réitéré la vive condamnation du royaume des récents actes terroristes en Tunisie, qui ont fait 38 morts sur des plages de la région de Sousse.Dans cette affaire, le Parquet d'Agadir s'est appuyé sur la disposition 483 du Code pénal pour déclencher des poursuites sur la base de la tenue vestimentaire d'une personne. Une première dans l'histoire judiciaire du Maroc.