Des élus de Tanger impliqués dans un scandale de corruption

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Revue de presseKiosque360. La Mairie de Tanger est appelée à mettre un peu d'ordre dans la gestion de la ville si elle ne veut pas que la justice le fasse à sa place, risquant que la suspicion soit jetée sur l'ensemble du conseil de la ville. La justice a décidé de s'attaquer à une grave affaire de corruption.

Le 23/02/2015 à 07h20

En 2011, un scandale de corruption "politique" dans lequel étaient mêlés des conseillers municipaux avait défrayé la chronique. Ce même scandale vient de rebondir avec l'apparition de nouvelles accusations concernant d'autres conseillers, indique Al Akhbar dans son édition de ce lundi 23 février. "La justice vient de créer la surprise en décidant de rouvrir ce dossier", a rapporté le journal qui rappelle que cette affaire de corruption avait ébranlé la ville sous "le mandat du précédent maire, Samir Abdelmoula".

Sous le titre "le cercle des conseillers communaux réclamés par la justice s'élargit", le journal nous rappelle que cette affaire, connue en 2011 sous le nom du "scandale de la corruption politique" revient sur le devant de la scène. Ce dossier connait actuellement un rebondissement avec la convocation par le parquet de Tanger de pas moins de dix autres conseillers.

Selon le journal, ces conseillers "doivent comparaître le 16 mars devant le juge d'instruction, lequel a décidé de joindre leurs cas au dossier initial". "En février 2011 alors que le conseil de la ville était réuni en session ordinaire, raconte le journal, un conseiller avait sorti une liasse de billets de 200 dirhams (20.000 dirhams au total) lançant à l'assistance avoir été corrompu dans l'objectif de faire capoter la session de février".

Selon le journal, "des conseillers auraient été corrompus pour s'absenter de cette session afin de ne pas assurer le quorum". Cette session qui devait se pencher sur le rapport financier n'a pas pu finalement se tenir, selon Al Akhbar. Les aveux du conseiller avaient alors conduit le parquet à ouvrir une enquête au sujet de ce qui est appelé communément à Tanger le "scandale de la corruption politique".

"Une somme de 500.000 dirhams avait été versée à l'époque pour corrompre les conseillers et acheter leur absentéisme", selon Al Akhbar. Ce dernier rappelle que la mairie était dirigée à l'époque par Samir Abdelmoula, "un ancien du PAM qui avait rejoint les rangs du PJD juste après le printemps arabe".

"A l'époque, une guerre de positionnement faisait rage", entre différents acteurs politiques, a estimé Al Akhbar, citant également l'actuel maire Fouad El Omary. A la surprise générale, la justice a donc décidé de rouvrir ce dossier à quelques huit mois de la tenue des prochaines élections communales et régionales. Le journal note que ceux que le parquet va prochainement interroger sont ceux là mêmes qui avaient été déclarés "inéligibles" du temps de l'ancien wali de Tanger Mohamed Halab.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 23/02/2015 à 07h20