La polémique qui entoure la Société de développement local (SDL) Rabat Parking, depuis la décision d’un retour à la mobilisation des véhicules via les fameux sabots, n’en finit plus d’enfler. Désormais, elle menace la cohésion de la majorité au sein du conseil communal de la capitale.
Dans son édition du vendredi 23 juin, Al Akhbar rapporte que la coalition formée par le RNI, le PAM et l’Istiqlal au sein de la mairie est entrée publiquement en conflit à cause de ce dossier. Pour preuve, le président du groupe des élus du PAM vient de saisir officiellement la maire de la ville, Asmaa Rhlalou, pour l’appeler à tenir une session extraordinaire du conseil. La cause: le recours de Rabat Parking aux sabots dans un contexte où la SDL peine à générer des revenus pour la ville. Plusieurs élus pensent en effet qu’elle n’est plus en mesure d’assurer son équilibre financier, menaçant la ville d’une «catastrophe» sociale.
La même source ajoute que la lettre adressée à la maire de Rabat insiste sur la nécessité de tenir cette session extraordinaire afin de réviser les contrats liant la mairie à Rabat Parking. L’objectif est aussi de s’assurer de la récupération par la ville des ressources générées par la gestion du stationnement dans la capitale, alors que des rumeurs font état de l’incapacité de la SDL à verser son dû à la mairie.
L’appel lancé à Asmaa Rhlalou insiste aussi sur le lancement d’un audit financier de la société, dont la gestion avait été confiée à un de ses proches pendant une dizaine d’années. Et pour s’assurer de l’indépendance de cette mission, des élus soulignent la nécessité de la confier à un cabinet indépendant qui devra s’assurer de la gestion de Rabat Parking. L’idée est aussi de savoir comment la SDL calculait les redevances qu’elle percevait sur les services qu’elle offrait. Sur ce dernier registre, ajoute le quotidien, la missive adressée à la maire cite le cas de services gérés par la SDL alors qu’ils ne lui étaient pas confiés. En tout cas, pas par un vote des élus en session.
Par ailleurs, Al Akhbar rapporte que la mairie a également été appelée à recenser l’ensemble du patrimoine de la SDL. Car, disent les élus montés au créneau, les risques de faillite de Rabat Parking pourraient remettre en cause la capacité de la mairie à récupérer ces biens, ce qui naturellement se traduirait par des pertes considérables pour la ville.