C’est à travers le petit commerce que les populations de Tindouf réussissent à meubler leur quotidien et tromper l’oisiveté à laquelle elles sont condamnées, depuis plus de quatre décennies, par leurs geôliers algériens et du Polisario.
Mais, selon le quotidien Al Massae dans son édition de ce vendredi 12 octobre, ces populations viennent d’exprimer soudainement leur ras-le-bol face à l’implacable étau que l’armée algérienne a encore resserré, ces dernières semaines, pour entraver leurs activités commerciales de subsistance.
Mécontentes de la cascade de nouveaux impôts et taxes auxquels sont désormais soumis les petits commerçants de Tindouf, plusieurs familles ont quitté, durant ce dernier mois, les camps de Tindouf pour se rendre en Mauritanie. Cette «hémorragie» est importante et sans précédent, l’armée algérienne et les milices du Polisario ayant toujours interdit les déplacement non autorisés à partir des camps de Tindouf.
Selon les sources d’Al Massae, les autorités algériennes viennent d’imposer, ces dernières semaines, à tous les camions, citernes et même véhicules légers entrant ou sortant de Tindouf de payer des redevances. De même, tous les camions de marchandises partis de Tindouf à destination de la Mauritanie ne peuvent plus entrer en Algérie qu’après un délai minimum d’un mois. Cette mesure vise à freiner le rythme de l’activité de certains petits commerçants sahraouis qui opèrent entre les camps de Tindouf et le nord de la Mauritanie.
Face à ces entraves réplétives et asphyxiantes, plusieurs dizaines de familles sahraouies ont réussi à quitter les camps de Tindouf pour aller s’installer, selon Al Massae, dans les villes mauritaniennes de Zouerate et de Nouadhibou.