Rachid Ghoulam. Ce nom vous dit-il quelque chose? Pour ceux qui l’ignorent, il s’agit de celui qu’on appelait communément le «Rossignol» de Al adl wal ihsane, le «mounchid» attitré des adeptes de Abdeslam Yassine.
En 2005, lors d’une descente de la police au quartier Berkaoui à El Jadida, Rachid Ghoulam a été pris en flagrant délit dans les bras d’une prostituée. Arrêté, il inventera tout un scénario que ses "frères" avalent comme une couleuvre.
Rachid Ghoulam, sans rougir, a expliqué que des policiers l’ont séquestré en pleine rue avant de le dénuder et le mettre dans le lit d’une travailleuse du sexe et de le prendre en photo.
Sa femme, qui se trouvait aux Etats-Unis pour des études, s’est empressée de lui faxer un document pour dire qu’elle renonçait à toute poursuite.
Les frères aiment le "3ourfi"Une décennie plus tard, c’est pratiquement la même histoire qui se répète avec Mostafa Errik, dirigeant du bras syndical des adlistes. Le syndicaliste en chef de la Jamaâ a été pris également en flagrant délit d’adultère avec une enseignante.
Lui aussi a déclaré qu’il a été enlevé par des éléments de la police sur un parking à Aïn Sebaâ et emmené dans l’appartement d’une femme.
Il finira par se rétracter par la suite et dire que lui et sa Dulcinée étaient liés par un acte de mariage "3ourfi"!
Là aussi, sa femme (la légitime) décide de ne pas le poursuivre et va même manifester avec les adlistes devant le tribunal.
Et, cerise sur le gâteau, c’est le MUR (base arrière regroupant les idéologues du PJD) qui est secoué par le scandale de ce début de semaine quand Fatima Nejjar et Moulay Omar Benhammad ont été surpris admirant le lever de soleil du côté de Mohammédia dans une position peu orthodoxe pour des défenseurs des bonnes mœurs.
Et c’est Ahmed Raissouni, ancien patron du Mouvement, qui vole à leur défense fustigeant la «manie» des services de sécurité à «surveiller» les dirigeants du MUR, alors que les policiers ne faisaient que leur travail qui consiste à veiller au respect de la loi.
Comme beaucoup de gens, les «frères» interprètent les lois selon leur bon plaisir, excommunient à gauche et à droite et crient au scandale à chaque fois que l’un des leurs est impliqué dans une affaire de mœurs ou de détournement.