Des ONG espagnoles dénoncent l’enrôlement militaire des enfants dans les camps de Tindouf

Dans les camps de Tindouf, les enfants ne vont pas à l'école, mais sont enrôlés dans les milices du Polisario.

Dans les camps de Tindouf, les enfants ne vont pas à l'école, mais sont enrôlés dans les milices du Polisario.. DR

Des associations espagnoles des droits de l’homme ont dénoncé les violations graves commises par les milices armées du Polisario dans les camps de Tindouf, en particulier l’enrôlement militaire des enfants et leur exploitation à des fins politiques.

Le 05/02/2024 à 15h40

«L’enrôlement d’enfants innocents dans les camps de Tindouf par la milice armée du Polisario, face à l’incompréhensible inaction internationale, doit être dénoncé et faire l’objet d’enquêtes», ont souligné les ONG espagnoles «La liberté est un droit» et «Pedro Ignacio Altamirano», lors d’une rencontre, samedi dernier à Séville.

«Les articles 38 et 39 de la Convention relative aux droits de l’enfant, adoptée le 20 novembre 1989, sont clairs et doivent être respectés d’un point de vue moral et éthique. C’est pourquoi nous devons nous pencher sur l’exploitation inhumaine d’enfants dans les guerres partout dans le monde, et plus particulièrement dans les camps de Tindouf par la milice armée du Polisario», a relevé l’ONG Pedro Ignacio Altamirano, mettant l’accent sur le calvaire des populations séquestrées dans les camps de Tindouf, en Algérie, et le drame d’exploitation des enfants soldats embrigadés par le Polisario.

De ce fait, l’association a insisté sur l’ouverture d’une «enquête urgente et approfondie» par la communauté internationale et la société civile indépendante sur ces «violations flagrantes d’un droit humain fondamental, qui touche les enfants, les plus démunis et ceux qui ont le plus besoin de protection».

«Par conséquent, les cas des personnes détenues et retenues par la milice armée du Polisario dans les camps de Tindouf devraient être pris en compte par le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme», a soutenu l’ONG, ajoutant que les tortionnaires du Polisario doivent répondre de ces violations devant la justice internationale.

«Enfants retenus et exploités»

«En tant que société civile, nous ne pouvons pas permettre que perdurent des attitudes qui nuisent au plein développement des enfants, tel qu’il est inscrit dans la Déclaration des droits de l’homme, et encore moins lorsqu’il s’agit de violence intolérable contre les droits d’enfants innocents victimes de violations du Polisario», a alerté, pour sa part, l’ONG «La liberté est un droit», devant un parterre d’experts et de juristes.

Face à «l’incompréhensible inaction internationale», l’enrôlement des enfants dans les camps de Tindouf est une «violation grave des droits humains qui doit être dénoncée», a souligné l’association qui s’active dans la défense des droits de l’homme. «Il est temps d’assumer notre responsabilité sociale dans la défense des droits de l’homme, en particulier en ce qui concerne les enfants retenus et exploités dans les camps de Tindouf», a-t-elle indiqué.

Par Le360 (avec MAP)
Le 05/02/2024 à 15h40