L’appel de ces parlementaires africains à la création de commissions nationales d’évaluation des politiques publiques a été lancé au terme d’une rencontre parlementaire panafricaine, organisée du 1er au 3 août derniers par la Chambre des conseillers, sur le thème générique de l'«engagement public parlementaire efficace pour un développement inclusif».
Cette réunion s'est tenue en partenariat avec le Réseau des Parlementaires africains pour l’évaluation et le développement (APNODE). «Lors de cette séance de clôture, nous avons examiné la problématique de l’évaluation des politiques et la relation entre l’institution législative et les pouvoirs publics ainsi que la relation entre la société civile et les élus», a expliqué Abdelilah Hifdi, conseiller parlementaire, élu de la CGEM, et vice-président de la Chambre des conseillers.
Selon Abdelilah Hifdi, qui a présidé cette séance, la réussite des missions d’évaluation au sujet des actions des Parlements et des gouvernements «passe impérativement par la mise en place de commissions nationales d’évaluation dotées de compétences, d’expertises et d’attributions spécifiques (…). L’autre enjeu, c’est de mieux éclairer, via la commission d’évaluation, nos Parlements afin qu’ils puissent mieux légiférer et mieux contrôler sachant, par exemple que la Constitution marocaine dans son article 70 stipule que le Parlement vote la loi, contrôle l’action du gouvernement et évalue les politiques publiques c’est-à-dire qu’il faut évaluer les politiques publiques avant de passer au contrôle de l’action du gouvernement et de légiférer en dernier ressort».
Il faut donc organiser le débat démocratique, a-t-il poursuivi, via une commission d’évaluation, avant de prendre une décision finale sur les futures actions. Pour améliorer la qualité de la loi, selon ce conseiller parlementaire, il faut évaluer, contrôler, et vice-versa.
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Plusieurs intervenants, interrogés par Le360, se sont accordés à préconiser la création des commissions d’évaluation au sein des Parlements africains afin que la «crédibilité des actions des élus puisse se renforcer auprès des électeurs». Au cours de la séance de clôture, une série de recommandations relatives aux commissions d’évaluation ont été adoptées.
Le président de la Chambre des conseillers, Enaam Miyara, a tenu, à cette occasion, à louer «les efforts indéniables du Maroc pour le développement du continent africain », rappelant que le Maroc, en tant que premier investisseur en Afrique de l’Ouest et deuxième investisseur continental, œuvre «sans relâche au progrès et au développement de l’Afrique».
Il a aussi souligné la nécessité «de déployer davantage d’efforts pour la réalisation des objectifs de développement durables».
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