Plusieurs secrétaires d’État nommés lors du dernier remaniement ministériel exercent leurs fonctions sans avoir reçu leurs attributions. Seuls les ministres du RNI ont signé des délégations de pouvoir aux secrétaires d’État issus de leur parti, rapporte Al Ahdath Al Maghribia du jeudi 14 novembre.
Ainsi, le ministre de l’Agriculture, Ahmed El Bouari, a signé une délégation permettant à Zakia Driouich d’exercer les missions qui lui ont été confiées. Cette décision a été publiée dans le Bulletin officiel, permettant ainsi à Driouich de superviser la tutelle de l’État sur les établissements publics relevant du ministère de l’Agriculture.
Lahcen Essaadi, secrétaire d’État auprès de la ministre du Tourisme, a obtenu une délégation similaire lui permettant de mener à bien les missions qui lui incombent, telles que l’élaboration des programmes de développement de l’économie sociale et solidaire, ainsi que la proposition de candidats aux postes de responsabilité.
En revanche, les secrétaires d’État relevant des ministres du PAM n’ont pas encore reçu leurs attributions. Il s’agit d’Adib Benbrahim, secrétaire d’État auprès de la ministre de l’Habitat, et de Hicham Sabiry, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Emploi. La situation est similaire pour les secrétaires d’État du parti de l’Istiqlal. Omar Hejira, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Industrie, n’a pas encore reçu les attributions nécessaires pour exercer ses fonctions dans le domaine du commerce extérieur. Son collègue, Abdeljabbar Er-Rachidi, secrétaire d’État auprès de la ministre de la Solidarité, travaille également sans attributions.
Des sources proches des dirigeants istiqlaliens indiquent que l’octroi des attributions aux secrétaires d’État est une question de temps qui ne devrait pas s’éterniser, rapporte Al Ahdath Al Maghribia. Cependant, des observateurs politiques ont rappelé les expériences des gouvernements précédents, où des secrétaires d’État privés d’attributions ont connu des tensions avec les ministres de tutelle.
L’obtention rapide des attributions par les secrétaires d’État du RNI et la publication de cette décision au Bulletin officiel quelques jours après leur nomination ont mis dans l’embarras leurs alliés du PAM et de l’Istiqlal.