S’exprimant devant la Conférence du désarmement (CD), l’ambassadeur du Royaume auprès de l’Office des Nations Unies à Genèves, Mohamed Aujjar, a affirmé que cette proposition présentée par la Russie est "plutôt une réponse collective pour contrecarrer ces menaces et pour lutter contre le terrorisme chimique et biologique".
"Le Royaume partage les préoccupations au sujet du risque d’acquisition d’armes chimiques et biologiques par des groupes terroristes pouvant constituer un danger pour tous", a souligné le diplomate, notant qu’il s’agit d’une menace réelle qui mérite une attention particulière de la communauté internationale. L’ambassadeur, dans ce contexte, a rappelé que le Maroc, bien qu’il attache une grande priorité au désarmement nucléaire, considère utile de discuter de toute proposition qui pourrait stimuler les travaux au sein de la CD.
"Nous encourageons les initiatives devant instaurer un climat de confiance et de mener, à terme, des négociations de fond sur toutes les questions de désarmement à l’ordre du jour de la CD et qui permettent de tenir compte des priorités et préoccupations de tous les Etats", a-t-il poursuivi.
Au cours de cette réunion, la délégation marocaine a plaidé en faveur d’une approche constructive pouvant débloquer la situation de paralysie dans laquelle se trouve la Conférence du désarmement depuis vingt ans.
A cet égard, elle a proposé des discussions en parallèle, aussi bien sur l’initiative russe que sur les autres propositions faites par les délégations des Etats-Unis, du Nigeria et du Royaume-Uni en vue de parvenir à un compromis permettant l’élaboration d’un programme de travail pour la session 2016 de la CD. Il s’agit aujourd'hui, selon la délégation, de rétablir la Conférence de désarmement qui risque de devenir obsolète dans son rôle d’organe multilatéral unique de négociation des instruments multilatéraux de désarmement