La question des nominations aux hautes fonctions durant le mandat de l’ancien chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane alimente de nouveau la polémique. En effet, l’ancien secrétaire général du Parti authenticité et modernité (PAM), Hassan Benaddi vient d’accuser ouvertement Abdelilah Benkirane d’avoir mis à profit les dispositions de l’article 92 de la Constitution, relatif à la nomination aux hautes fonctions, pour parachuter les siens et les sympathisants de son parti et de ses alliés à la tête des postes de responsabilité dans l’appareil administratif ainsi que dans les offices et les établissements publics.
Durant cinq ans, des centaines de nominations aux hautes fonctions ont été validées par les conseils de gouvernement, présidés par Benkirane.
Selon le quotidien Akhbar Al Youm, qui s’est fait l’écho de cette information dans son édition de ce week-end 12 et 13 août, la réaction de Benkirane ne s’est pas faite attendre. Dans une déclaration au quotidien, réputé proche de lui, l’ancien chef du gouvernement a répliqué, en faisant savoir que le nombre de militants de son parti, nommés à de hautes fonctions durant le dernier mandat, ne dépasse pas les vingt personnes, sur un total d’environ 2000.
Benkirane, qui a tenu à préciser qu’il n’intervenait généralement pas dans les candidatures que lui soulevaient ses ministres, n’a pas affirmé que les nominations des siens étaient basées sur des critères de mérite et de compétences.
Et pourtant, l’article 92 de la Constitution, qui accorde ce pouvoir de nomination aux hautes fonctions au chef du gouvernement, souligne les principes et critères de nomination à ces fonctions, notamment ceux de l’égalité des chances, de mérite, de compétence et de transparence.