Le Parti du progrès et du socialisme (PPS) se retrouve dans le vieux costume, qu’il n’a pas tardé à raccommoder, pour reprendre sa bonne vielle place au sein de l’opposition. C’est du moins ce qui ressort des critiques acerbes que son secrétaire général, Nabil Benabdallah, vient de décocher en direction du gouvernement El Othmani II, après être sorti de la précédente coalition gouvernemantale.
Selon des propos rapportés par le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dans son édition du mercredi 13 novembre, le patron du PPS reproche au gouvernement de «ne pas s’inspirer du discours royal, alors que les principaux partis de cette équipe remaniée continuent leur guéguerre stérile et l’échange d’accusations mutuelles lors de leurs meetings du week-end, ce qui dénote de l'absence totale d’une véritable coalition gouvernementale homogène».
Reprenant une interview de Benabdallah accordée à un autre média, Al Ahdath ajoute que le secrétaire général du PPS justifie son départ du gouvernement par le fait qu’il «n’y avait rien à faire au sein du gouvernement El Othmani à cause des divisions internes».
C’est même ce qui explique, selon lui, que le nouveau gouvernement n’a pas répondu au changement de cap voulu par le roi à travers le remaniement ministériel. «On a juste remplacé des ministres par d’autres», car El Othmani n’a pas une «vision réformiste et développementaliste claire», a tranché le camarade Nabil.
Pour sa part, le quotidien Al Massae rapporte que le PPS a vivement critiqué ce qu’il appelle la «persistance de l’amnistie fiscale», de nouveau accordée par le Projet de loi de finances 2020 aux personnes ayant acquis des biens à l’étranger, lesquelles sont pourtant coupables non seulement de contrevenir à la réglementation du transfert des devises, mais aussi de faire fuir des capitaux hors du Maroc.
Selon un communiqué du bureau politiqie du PPS, à l'issue de sa réunion de lundi dernier, 11 novembre 2019, cette amnistie est non seulement tout simplement contraire à la loi, mais aussi au renforcement de l’Etat de droit et à des pratiques économiques saines.