"Deux islamistes dénoncent l'expérience du PJD et du Mouvement unicité et réforme" (MUR), titre dans son édition de ce vendredi 19 août, le quotidien Al Ahdath Al Maghribia qui revient sur les critiques au vitriol des deux opposants au PJD.
Les farouches adversaires du parti de la Lampe et de son bras religieux se sont ainsi largement exprimés dans le cadre d'un débat organisé par le quotidien, en partenariat avec "Le mouvement de vigilance citoyenne". Omar El Omari, ex-membre du MUR, a indiqué au journal qu'il avait rendu compte, dans son ouvrage intitulé "J'étais islamiste", que l'on peut qualifier de véritable pamphlet, des raisons de la rupture, voire "du divorce avec les islamistes du PJD". Il est revenu à cette occasion sur les départs aussi massifs que "silencieux"de militants du PJD et le désengagement de nombre de ses sympathisants. Parmi eux, Farid Al Ansari qui a fait partie des dirigeants du MUR et qui a quitté le parti en raison du comportement de membres de la Direction, notamment Abdelilah Benkirane, a révélé El Omari. Le MUR "véhiculait alors de fausses thèses sur l'islam", ajoute encore cet opposant, cité par Ahdhat Al Maghribia. Dans son livre, El Omari revient sur une enfance passée dans les bidonvilles des carrières centrales de Casablanca et sur sa jeunesse de militant islamiste, notamment au sein du PJD qui s'inpirait de la mouvance des "Frères musulmans", dans les années 1990. "J'ai oeuvré en constituant des cellules islamistes dans le quartier", a reconnu le repenti.
Quant à Hassan Karam, auteur des "Loups barbus" et de "La grande trahison", il a présenté ses excuses "aux Marocains pour avoir milité au sein du MUR". "Je pensais que le PJD pouvait contribuer au développement du Maroc, mais je reconnais que j'ai été naïf"", a-t-il déclaré.