Le Conseil constitutionnel n’a pas encore tranché à propos de la démission de Malika Falahi, parlementaire à la deuxième Chambre pour le parti Authenticité et modernité (PAM). Selon Akhbar Al Yaoum, qui rapporte l’information dans son numéro de ce vendredi 8 janvier, «la députée, originaire du douar Bni Amer à Sidi Bennour, s’était présentée aux élections dans la liste des communes locales du PAM». Lors de la séance de vote, elle a attiré l’attention car elle avait tardé à quitter l’isoloir. Plus tard, les personnes présentes dans la salle réaliseront qu’elle ne savait ni lire, ni écrire. «Son vote avait même été annulé deux fois», ajoute le journal.
Aujourd’hui, il est difficile de comprendre les vraies motivations qui se cachent derrière la démission de Falahi. «Cette démission signifie qu'elle devra abandonner des indemnités mensuelles qui peuvent atteindre 39.000 DH», souligne le journal.
Plusieurs sources parlementaires du PAM, citées par le journal, ont affirmé que la raison de cette démission était personnelle. «La parlementaire est découragée depuis l’incident survenu le jour du vote pour l’élection du président de la Chambre des conseillers», affirment ces sources. Abdessalam Belkchour, président de la Commission de justice et de législation à la deuxième Chambre, affirme que le PAM, en encourageant Falahi à se porter candidate, avait essayé de renforcer la présence des femmes du monde rural à la deuxième Chambre. «Malheureusement, elle maintient aujourd’hui sa décision de démissionner, malgré nos multiples relances pour l'en dissuader», regrette-t-il. Selon des sources du journal, même les interventions d’Ilyas El Omari et de Mustapha Bakkouri n’ont donné aucun résultat.
Si sa démission est validée par le Conseil constitutionnel, c’est Driss Belkhdir, agriculteur et troisième de la liste de Falahi, qui devrait lui succéder. Cependant, il est également possible, selon le journal, que le Conseil opte pour Najat Kamir, quatrième de la liste, pour remplacer Malika Falahi.