Au début de son allocution, le chef du gouvernement a salué les succès diplomatiques réalisés par le Maroc grâce à des initiatives du roi Mohammed VI, citant la marocanité du Sahara et les échos favorables qu’ont reçus la mise en place du regroupement des pays africains issus de la façade atlantique et de l’octroi de l’accès à l’océan Atlantique des pays enclavés du Sahel.
Attaquant le bilan de son gouvernement, le chef de l’exécutif a évoqué l’un des principaux défis qu’il s’agit encore pour sa coalition de relever: sortir le citoyen définitivement de la pauvreté et de la précarité, un objectif qui permettra de construire «l’État social» sous la conduite du Souverain. Il a ensuite étayé son discours par des chiffres et les budgets destinés à la mise en œuvre de plusieurs réformes. «Notre défi, a-t-il poursuivi, consiste à réussir la couverture sociale et assurer une offre de services de santé qui préserve la dignité du citoyen. Le deuxième défi a trait à édifier une école de qualité et d’égalité de chances à tous les enfants des Marocains».
Le 3ème défi concerne, a-t-il dit devant des députés et les conseillers parlementaires attentifs «la modernisation de l’administration marocaine pour qu’elle soit un mécanisme pour accomplir un développement global». Aziz Akhannouch estime qu’il s’agit «d’un engagement que l’exécutif veut réaliser».
Il a par la suite décliné longuement son bilan en s’arrêtant sur quatre chapitres intitulés «La couverture de santé obligatoire en vue d’accéder équitablement aux services de santé», «L’aide sociale directe en vue de lutter contre la précarité et de garantir la dignité», «Le ciblage social présenté comme un mécanisme innovant pour réaliser l’efficience et l’efficacité», «Le soutien direct à l’acquisition des logements». Pour rappel, les prix de ces logements subventionnés par l’État varient de 300.000 à 700.000 dirhams.
Avant de terminer son intervention qui a duré environ deux heures, le chef du gouvernement, chiffres à l’appui, est revenu sur l’importance des réformes concernant l’éducation nationale, la santé et l’habitat.
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Mais cela n’a pas convaincu totalement les élus de l’opposition. Les députés des USFP, MP, PPS et PJD ont minimisé ce bilan, le jugeant «d’insuffisant». Nabila Mounib, députée du Parti socialiste unifié, n’a pas dérogé à la règle puisqu’elle a totalement rejeté ce bilan pointant du doigt «l’aggravation du chômage» et les entraves qui freinent la promotion des services de santé et de l’éducation nationale.
L’USFP, par la voix de son chef du groupe Saïd Baaziz a réduit le bilan à un simple parcours d’étapes que le Maroc a connu tel que le séisme. «Les chiffres avancés n’ont aucun lien avec la réalité du vécu», a estimé Saïd Baaziz, ajoutant que d’après même les propos de Aziz Akhannouch, «le gouvernement ne fait que gérer certains chantiers et dossiers» initiés par Sa Majesté le Roi en matière «d’eau, de l’efficience énergétique et la couverture sociale». «Leur mise en œuvre laisse à désirer», a-t-il conclu alors que les élus de la majorité comme Mohamed Zidouh de l’Istiqlal et Mohamed Hjira du PAM ont applaudi ce bilan en saluant la majorité d’avoir contribué à ce succès.