Une commission de l’Inspection générale de la DGSN a été chargée par le directeur général, Abdellatif Hammouchi, d’effectuer des visites de contrôle dans les préfectures, districts et arrondissements de police du royaume. L’objectif est de vérifier si les fonctionnaires de police respectent la loi, notamment les droits humains des personnes en détention provisoire. Les services de santé de la sûreté nationale doivent, pour leur part, visiter les centres de détention et s’enquérir de l’état de santé des détenus.
Al Ahdat Al Maghribia, dans son édition du lundi 2 juillet, souligne que la commission devrait entamer ces contrôles, qui se feront à travers tout le territoire national, dès ce lundi. Cette mission entre dans le cadre de l’humanisation des services de police entamée par Abdellatif Hammouchi depuis sa nomination à la tête de la DGSN, en mars 2015. D’ailleurs, il y a à peine quelques semaines, des instructions ont été données aux agents de police pour prendre les dispositions nécessaires, afin d’éviter tout traitement inhumain à l’encontre des détenus. L’appareil de police est aussi appelé à veiller au respect des garanties juridiques accordées aux personnes sous instruction criminelle. En outre, la commission de l’Inspection générale de la DGSN est chargée de veiller au respect des formalités juridiques relatives à la privation de liberté, notamment la détention provisoire, les perquisitions, le contrôle d’identité et les interrogatoires des suspects.
Dans ce même contexte, Abdellatif Hammouchi avait adressé, en mars dernier, une circulaire aux préfets et chefs de district de police, pour leur demander de fournir aux centres de détention provisoire les équipements nécessaires à la sécurité et l’amélioration des conditions des détenus. La même circulaire demandait aux médecins de l’Inspection générale de visiter les centres de détention pour s’informer de l’état de santé des détenus et contrôler les registres de ces centres, afin de garantir l’application stricte des conditions d'incarcération.
Les responsables administratifs et sécuritaires doivent aussi contrôler, de manière systématique, les conditions de dépôt et de sécurité des personnes en garde à vue. La commission de l’Inspection générale de la sûreté nationale effectuera ainsi des visites inopinées aux sièges des préfectures et des districts de police afin de vérifier si ces dispositions sont respectées.