Les caméras de surveillance installées à l’entrée et à la sortie des grandes villes du Maroc ont prouvé leur efficacité dans la lutte contre la criminalité. Un succès qui a poussé les autorités compétentes à doter les grandes villes d'une nouvelle génération de caméras très sophistiquées, pour la vision diurne et nocturne. Elles permettront détecter, 24h/24, tout incident, aussi minime soit-il, et en enregistrer l'image et le son. Elles aideront de même à réguler, de manière dynamique, le trafic routier, et sécuriseront les bâtiments publics et leurs alentours.
Ce système de haute technologie dotera la police d’un système de surveillance électronique qui sera installé dans les espaces les plus importants dans les villes. Les services de police s’acheminent vers la généralisation d’un système de surveillance numérique très pointu à l’entrée et à la sortie des grandes villes, en attendant son installation partout au Maroc.
Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du mardi 22 janvier, que le royaume compte parmi les premiers pays arabes et africains à se doter d’un système de surveillance électronique. Un choix qui entre dans le cadre de la politique du Maroc de sécurité des citoyens, que ce soit en matière de gestion ou de surveillance. Les caméras seront principalement orientées vers les espaces et établissements publics, ainsi que les stations de transport.
Pour rappel, le roi Mohammed VI avait lancé, en 2016, un projet de télésurveillance urbaine, intelligente et efficace, capable de sécuriser l’espace public et de réguler le trafic routier. Ce système sera relié aux caméras de tramway de Casablanca et à celles, déjà existantes, des aéroports et des ports de Casablanca et de Mohammedia, ainsi qu’à celles installées dans les supermarchés et les banques. Un budget de 460 millions de dirhams a été alloué à ce projet avec l’installation de 760 caméras multifonctionnelles, la mise en place de 220 km de fibres optiques et l’aménagement de deux nouveaux postes de surveillance et de régulation de trafic, ainsi que 22 centres mobiles.
Ce projet pionnier va contribuer, grâce à des techniques d’intelligence artificielle, à réguler le trafic routier, détecter automatiquement les incidents (conduite à contresens, objets abandonnés, stationnement interdit) et mobiliser à temps les forces de l’ordre. Le système permettra aussi l’identification des voitures volées, le calcul de la vitesse des véhicules et la création d’une base de données pour l’identification des personnes.