Dialogue social: El Miloudi Moukharik tire à boulets rouges sur El Othmani

Dr

Revue de presseKiosque360. El Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’UMT, ne mâche pas ses mots pour dénoncer le traitement réservé par le gouvernement actuel aux questions sociales et au dialogue avec les syndicats.

Le 12/09/2017 à 20h50

Le chef du gouvernement a bel et bien promis, lors de la présentation du bilan de ses quatre premiers mois de mandat, que son équipe s'engagerait sur le plan social. Or, un syndicaliste influent vient remettre les pendules à l’heure. Pour El Miloudi Moukharik, secrétaire général de l’Union marocaine du travail (UMT), le gouvernement El Othmani est totalement absent des questions sociales, à croire qu'il se trouve dans un profond sommeil dont il à peine à se réveiller.

Dans son édition du mercredi 13 septembre, Assabah publie une longue interview du syndicaliste qui n’a donc pas mâché ses mots pour dénoncer la façon dont l'Exécutif traite des questions sociales. 

Il ajoute que les syndicats ont longtemps attendu des actions concrètes de la part du gouvernement, qui tarde toujours à réagir. D’ailleurs, El Miloudi Moukharik considère que, à l'heure de la rentrée sociale, les syndicats ressentent un désintérêt total du gouvernement par rapport au dialogue social. Ceci est pourtant en contradiction avec les précédentes promesses de l’Exécutif qui assurait que les questions sociales seraient traitées selon une approche participative. Pourtant en quatre mois de mandat, le gouvernement El Othmani n’a tenu aucune réunion avec les syndicats pour préparer les prochains rounds de ce dialogue.

Dans l’interview accordée au quotidien, le syndicaliste ajoute que le gouvernement n’aurait pas non plus prévu de mesures pour soutenir la classe ouvrière dans le projet de Loi de finances 2018, en cours de finalisation.

Cette situation pousse aujourd’hui les syndicats à étudier les moyens de faire changer cette situation, d'autant que les réponses réservées par le chef du gouvernement à leurs multiples correspondances se limitent à des notes envoyées à ses ministres pour les appeler à reprendre le dialogue. N’est-ce pas le chef de l’Exécutif qui devrait s'en charger? En tout cas, les prochaines semaines risquent bien d’être tendues, vu que le gouvernement n’affiche aujourd’hui que des intentions, sans actions concrètes.

Par Fayza Senhaji
Le 12/09/2017 à 20h50