«Il n’y aura pas de réformes, sans accompagner la classe ouvrière». C’est la conviction exprimée par le gouvernement qui a validé, jeudi, l’accord conclu avec les centrales syndicales les plus représentatives et la confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour le relèvement du salaire minimum dans les secteurs de l’industrie, du commerce et des services, l’unification du salaire minimum légal entre les secteurs de l’industrie, du commerce, des professions libérales et du secteur agricole ainsi que d’autres mesures relatives aux revendications des salariés et des fonctionnaires.
Par cette initiative, «le gouvernement affiche sa réelle volonté de consolider les bases de la paix sociale», écrit l’éditorialiste du quotidien Assabah qui se penche sur ce sujet dans son édition du week-end des 3 et 4 septembre.
«En signant un accord social qui l’engage dès le début de son mandat, nous pouvons dire, sans hésitation, que l’Exécutif a réalisé une première dans l’histoire des gouvernements du Maroc», écrit l’éditorialiste. Ceci, poursuit-il, «au moment où d’autres avaient exploité et utilisé les syndicats, les ouvriers, les fonctionnaires, le système de la paix sociale dans sa globalité et les cartes électorales pour renvoyer le dialogue à la fin du mandat et le mettre à profit pour de nouvelles élections».
Aujourd’hui, a-t-il souligné, «nous pouvons dire que la confiance est de retour entre les partenaires sociaux et le gouvernement visibles à des baisses de tensions dans les grands secteurs de production». De même, «les fonctionnaires des secteurs de la santé et de l’éducation nationale ont été rassurés après la signature de projets de décrets rattrapant les erreurs du passé».
Même si les réformes concrétisées et les augmentations du salaire minimum restent insuffisantes et n’accompagnent pas la flambée des prix et la cherté de la vie quotidienne, force est de constater, ajoute l’éditorialiste, qu’il s’agit d’«un début prometteur pour résoudre les autres dossiers et répondre aux doléances qui seront sur la table des négociations dans les prochaines semaines».
Dans ce sillage, a-t-il estimé, «il est temps de se pencher sur l’impôt sur le revenu pour les fonctionnaires et les salariés à revenu moyen et modeste ainsi que pour les retraités». Et dans la perspective, conclut l’éditorialiste, de s’atteler aux problématiques sociales, ciblant les catégories sociales pour combattre la précarité et relancer le développement créateur d'emplois, «nous n’hésitons pas à tirer notre chapeau au gouvernement qui a promis et honoré ses engagements».